Contrairement à la croyance populaire, les histoires de romances peuvent être des Shonen, la preuve avec Blue Box, diffusé dans le Jump depuis 2021 et qui est sans doute l'un des mangas de romances les plus réussies des années 2020. Ce qui est d'autant plus remarquable vu qu'il ne révolutionne absolument pas le genre (et que j'écoutais un podcast où celui-ci était comparé aux mangas de Kaori Saki) et met en scène.... un triangle amoureux.
On y voit donc la vie de trois adolescents dans le club de sport de leur lycée : Taiki est un lycéen ionné par le bton. Celui-ci craque depuis des mois pour Chinatsu, une fille d'un an de plus que lui qui est dans le club de basket et qu'il croisait tous les matins à l'entrainement. Toutefois, Hina, une championne de gymnastique artistique, assez narquoise est elle aussi amoureuse de lui. Les choses prennent une tournure encore plus décisive lorsque Chinatsu doit aller vivre chez une amie de ses parents, qui se trouve être la propre mère de Taiki.
Remord, hésitations, jalousie, matchs (de temps en temps) amitié, feu d'artifice et moments de confession très touchant : tout ce qu'on recherche dans ce genre d'oeuvre est là. Malgré le côté improbable du pitch de départ (la mère de Chinatsu est la meilleure amie de celle de Taiki et aucun des deux ne le savait) la série est très humaine avec ses personnages et surtout raconter l'histoire et ses ages obligés sans jamais tomber dans le cliché énervant.
On voit petit à petit les sentiments des personnages se développer au fur et à mesure de l'oeuvre et ça rappelle un peu ce qu'on était lorsqu'on était ado. Bonus au confident du héros dont on voit visiblement qu'il en pince pour Hina mais qui doit endurer le fait d'être lui même en dehors du triangle.
Ha, et puis graphiquement c'est très beau. Ça reprend l'esthétique et la teinte que l'on retrouve sur les couvertures du manga et c'est limite un bonbon pour les yeux. Dommage qu'il y ai finalement assez peu de moments d'action : les scènes de match sont bien animé mais elles sont rarement montrées. Dans l'ensemble, l'aspect sport est quand même laissé de côté et quand ça en parle, c'est surtout pour parler de la progression de Taiki au sein du club de bton, les matchs et représentation d'Hina de Chinatsu se font essentiellement hors champs. Apparemment on en voit plus dans la suite du manga.
Le plus drôle c'est que je me souviens à ce que ça sent, une salle de sport de lycée et c'est clairement pas le lieu le plus glamour du monde. J'ai pas mal ironisé avec ma compagne sur les moments qui semblent mignon mais qui se ent après un intense moment sportif et de se dire "là, ils doivent juste puer la transpiration en fait."
Cette adaptation est sans doute l'un de mes animé préféré de la saison d'automne 2024/hiver 2025. Une saison 2 est dors-et-déjà annoncée et je serai devant mon téléviseur pour la suivre.