"Bored to death, cut, mad and lonely..."
C'est plutôt difficile de juger une série comme Bored to Death, en effet, au moment où j'écris cette critique, le show n'en est qu'au quatrième épisode de sa seconde saison, soit au douzième épisode au total.
Bored to Death nous présente trois personnages principaux, Jonathan Ames, un écrivain trentenaire qui peine à rédiger son second roman; George Christopher, la soixantaine, directeur du magazine new-yorkais Edition; et enfin Ray Hueston, la trentaine aussi, le meilleur ami de Jonathan, dessinateur de comics dont le héros est souvent lui-même. Ces trois personnages ont deux ions en commun: le vin blanc et la marijuana. L'histoire débute lorsque Jonathan se fait larguer par sa petite amie, il décide le jour même de devenir un détective privé sans licence.
Même si il y a une certaine continuité dans la première saison, nous avons ici affaire à des one-shots, une enquête par épisode. Ces enquêtes sont plus ou moins sérieuses (recherche d'une personne disparue, destruction d'une sex tape, recherche d'un skateboard disparu, etc...) et elles entrainent le spectateur dans différents coins de New-York.
Le scénario, très roman policier, est simple, léger, souvent drôle et il engendre des situations entre personnages souvent hilarantes. Les dialogues sont bien écrits (n'oublions pas qu'il s'agit d'une série HBO) et les acteurs sont bons. Zach Galifianakis (aperçu dans Very Bad Trip) est très bon dans son rôle de dessinateur désabusé, tentant par tous les moyens de repimenter son couple. Ted Danson est à mourir de rire dans le rôle de George, il offre un côté très enfantin et naïf à son personnage ("Is this real that they legalized marijuana in New Jersey?"). Jason Schwartzman est Jonathan, lui aussi plutôt bon dans son rôle. A noter que Jim Jarmush apparait dans son propre rôle au cours de la première saison, la scène sur son vélo, tournant autour de Jonathan est une de mes préférées.
La musique, très rétro, très jazzy, colle parfaitement avec l'ambiance dégagée par la série; la chanson du générique, chantée par Jason Schwartzman lui même, est elle aussi très sympathique et elle rentre immédiatement dans la tête du spectateur.
Bored est donc un peu comme une friandise, c'est bon, léger et agréable, et dès qu'on en bouffe deux, on est accro!
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