Ce qui faisait l'essence de Bref à mes yeux, plus que le parcours amoureux d'un trentenaire, c'était son format et la multitude de thèmes abordés (amitié, amour, travail, solitude, vieillesse, publicité, fêtes...)
10 ans plus tard, on e de 2 à 30 mn et on perd donc ce qui faisait l'essence et la particularité de la série, ça rend les choses moins fortes. Si des mini métaphores visuelles ou symboles fonctionnent bien en 1m30, les voir étirées sur 10 minutes voir plusieurs épisodes (le cancer, la voiture...) ça leur enlève de leur puissance. Parce qu'en les étirant en longueur, on en vient à les sur-exploiter, les sur-expliquer, et ça devient parfois même lourdingue.
De même, là où la saison 1 nous offrait le regard du narrateur sur plein de sujets, là le sujet global, c'est lui et sa vie amoureuse (qui n'a pas beaucoup évolué depuis la saison 1, mais j'imagine que c'est un choix narratif).
On perd tout l'ancrage dans l'époque de la saison 1 (qui avait autant parlé parce que c'était vraiment le fruit de son époque), dans cette saison 2 les réseaux sociaux, de Facebook à Instagram en ant par TikTok n'existent pas du tout, il n'y a pas de Uber non plus ou de netflix, le personnage ne fait jamais référence à son époque et c'est bien dommage. C'est + intemporel comme ça j'imagine, mais ça coupe encore une fois Bref de ce qui faisait tout son sel.
Enfin, si cette saison nous met dans la tête de plusieurs personnages, il est dommage de voir que le perso de Ben est "le méchant" sans aucune rédemption, on n'a jamais l'occasion de sonder son esprit, ça le rend plutôt caricatural.