Difficile de ne pas lever un sourcil sceptique la première fois que l'on pose les yeux sur Cassandra. Avec son pitch initial semblant tirer sur tous les clichés possibles (une IA censée servir les habitants d'un foyer devient possessive et dangereuse) , la série pouvait laisser craindre une énième production formatée. Pourtant, au fil des épisodes, elle s’impose progressivement comme une œuvre bien plus intéressante qu’il n’y paraît, parvenant parfois même à surprendre par ses retournements de situation.
Un départ classique, mais une montée en puissance
Le premier épisode nous plonge dans une intrigue qui semble prévisible : une jeune femme aux prises avec un é trouble, une mystérieuse conspiration, et des personnages qui paraissent tout droit sortis d’un manuel du thriller. Les dialogues parfois trop explicatifs et certaines facilités scénaristiques renforcent cette première impression de déjà-vu.Mais au fil des épisodes, la série prend de l’épaisseur. L’histoire se complexifie, les personnages gagnent en nuances, et certains choix narratifs osés viennent dynamiser l’ensemble. Sans révolutionner le genre, Cassandra réussit à captiver par son rythme bien dosé et ses moments de tension efficaces.
Une immersion qui demande du temps
L’un des aspects les plus marquants de Cassandra est son esthétique unique mêlant influences rétro et SF des années 50. Il n'y a qu'à voir les écrans et le robot qui servent de à Cassandra pour comprendre de quoi je veux parler. Ce mélange crée une atmosphère...singulière qui peut désorienter au premier abord. L’univers de la série, où le é et l’avenir s’entremêlent, permet de s'y faire petit à petit, mais avouons que la première impression est assez particulière.
Des personnages qui s’étoffent avec le temps
Si les protagonistes paraissent stéréotypés au début, ils gagnent en profondeur au fil de la série. L’héroïne, d’abord présentée comme un archétype classique du genre, révèle progressivement une complexité qui la rend bien plus attachante et crédible.Les seconds rôles, bien que parfois sous-exploités, apportent une diversité bienvenue et évitent de tomber dans un manichéisme simpliste. Certaines interactions entre les personnages donnent lieu à des moments forts, ajoutant une dimension émotionnelle à l’intrigue. Un bon exemple est le mari de Cassandra, qu'on imaginera au départ m'être qu'un rustre grossier et sans sentiments, mais qui se révélera beaucoup plus subtil qui ne le laissait paraître.
Une expérience imparfaite mais captivante
Sans être une révolution, Cassandra parvient à tenir en haleine et à surprendre par moments. La série joue habilement avec les attentes du spectateur, transformant un départ classique en une série bien plus intrigante qu’anticipé.Si elle souffre d’un manque d’originalité par endroits, l’évolution de son intrigue en font un divertissement plaisant, voire captivant par moments. Ceux qui prendront le temps de déer les premiers épisodes découvriront une série qui, malgré ses défauts, mérite qu’on s’y attarde.