Si Death Parade était un bar, ce serait un lounge interdimensionnel aux néons tamisés, où chaque cocktail est une mise à nu de l’âme, et où le videur porte un nœud pap' et distribue des verdicts existentiels à coups de billard.
Le pitch ? Deux personnes se réveillent dans un bar mystérieux sans souvenir de leur mort. Le barman, Decim, aussi expressif qu’un marbre zen, les soumet à un "jeu" (fléchettes, bowling, air hockey, tu connais) qui fait ressortir leurs plus noirs instincts.
À la clé ? La réincarnation ou le néant. Bonne ambiance.
L’idée de base est brillante :
– Un huis clos métaphysique,
– Des inconnus qui se jugent eux-mêmes sans le savoir,
– Et un barman stoïque qui mixe les Mojitos pendant que les gens s'effondrent émotionnellement à ses pieds.
Mais derrière les jeux “fun” et les souvenirs qui remontent comme des glaçons maudits, Death Parade pose des questions existentielles lourdes de sens :
– Qu’est-ce qu’être bon ?
– Peut-on juger quelqu’un sur ses pires instants ?
– Pourquoi Decim n’a-t-il jamais cligné des yeux ?
Visuellement ? C’est stylé, classieux, et parfois terrifiant.
– L’esthétique du bar Quindecim oscille entre film d’auteur et boîte de nuit pour âmes perdues,
– Les jeux sont mis en scène avec une tension folle,
– Et les flashbacks te tabassent émotionnellement à coups de violons dramatiques et de vérités crues.
Et pourtant, Death Parade ne tombe jamais dans la lourdeur.
Pourquoi ?
– Parce qu’il y a de l’élégance dans sa noirceur,
– Parce que la relation entre Decim et la mystérieuse assistante Chiyuki apporte une touche d’humanité fragile,
– Et parce que le générique d’ouverture te fait danser comme si la mort était une comédie musicale acidulée.
(Avouons-le : jamais une série aussi sombre n’a eu un opening aussi funky.)
Côté défauts ?
– C’est court. Trop court.
– Certaines histoires sont plus percutantes que d’autres.
– Et la mythologie autour du système de jugement reste floue, comme si les scénaristes te disaient "réfléchis avec ton cœur, pas avec Wikipédia."
Au final, Death Parade, c’est une réflexion funèbre et brillante sur la nature humaine,
un anime qui te fait jouer ta vie à pile ou face avec un sourire poli,
et qui te laisse, au dernier épisode, le cœur un peu serré… et l’âme un peu plus vivante.