J’aime les musiciens, des artistes ultra sensibles, et j’aime les metteurs en scene qui osent réaliser des films sur ces gens spéciaux que sont les ionnés de musique classique. En réalité, ce sont aussi des êtres humains, mais plus fragiles que les gens du commun et leur fragilité leur joue des tours à chaque instant ; c’est ce que raconte cette série avec délicatesse, presque avec ferveur. Ce qu’on peut prendre pour de la lenteur n’est en fait que le résultat de la prudence qui conduit ces artistes à vouloir échapper à la brutalité de la vie, à la cruauté des mauvaises gens, mais aussi aux effets ravageurs des ambitieux médiocres et des déçus asséchés par l’age et les frustrations. Bref, il faut savourer cette série lentement, de beaux sentiments et une musique le plus souvent sublime.