Elfen Lied
6.8
Elfen Lied

Anime (mangas) AT-X (2004)

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Pas beaucoup plus que de l'émotion.

Fatigué d'entendre à tort et à travers les mots "chef-d'oeuvre", "parfait" à propos d'Elfen Lied, je souhaite préciser les choses quant à cet anime : non, il ne s'agit pas de la plus grande réussite de l'histoire de l'animation. Non, il ne s'agit même pas, à strictement parler, d'un bon anime.

Dans cette histoire, il ne faut pas confondre émotion et talent.

L'animation japonaise a toujours eu ses travers. L'ecchi et le gore sont de ces facilités que s'accordent généralement les anime médiocres. Alors à vrai dire, Elfen Lied a presque tout contre lui au premier abord.
Tout commence dès les premières minutes. Lucy se libère de sa prison et commence le massacre. Un massacre aveugle, cruel et absurde. Sept minutes, je dis bien SEPT minutes de gore. Sans raison.

Alors, une fois que la mort a frappé en boucle et qu'Elfen Lied nous a offert les démonstrations de décapitations et démembrements des plus pittoresques, on commence vraiment à rentrer dans l'histoire. Drôle de prologue, il faut dire. La suite rattrape à peine l'introduction. Entre le personnage principal exaspérant au possible, les scènes d'ecchi sans intérêt et...STOP.

Je ne reconnaîtrai qu'un seul talent à Elfen Lied. Il suscite l'émotion. Grossière, brutale. Mais l'émotion. Je me suis attaché à toute cette petite famille de rejetés de la société, j'ai frémi pour le chien de la petite sans-abri. J'ai tremblé pour la petite Nana que son père abandonne. J'ai été horrifié des sévices subis par Lucy dans son enfance et par la cruauté du monde autour d'elle. Par sa violence et sa cruauté aussi, qui ont durablement marqué mon esprit.

Mais tout cela ne fait pas un bon anime. Regardez-le objectivement, vous lui verrez beaucoup trop de défauts pour pouvoir le qualifier de "chef-d'oeuvre". Des scènes de violence gratuites, en permanence. Un personnage kawaii/dark prétendument fouillé mais finalement aussi simple à comprendre qu'une pièce de monnaie : côté gentil, côté méchant. Point.

Il y a des grossièretés, des facilités. Mais, je dois le reconnaître, de l'émotion malgré tout. Si l'on jugeait sur l'émotion procurée, Elfen Lied obtiendrait la palme. Dommage que ce ne soit pas là-dessus qu'on juge de la qualité d'une série. Il manque à Elfen Lied une intelligence, un construction de personnages, une envergure, une symbolique, bref il lui manque tout ce qui fait un grand anime. Juste de quoi faire pleurer Nana dans sa chaumière.

Sinon, l'opening est splendide. Et Nyu est craquante quand elle nettoie le parquet. "Nyu-nyu-nyu-nyu-nyuuuuuuu !"

Damned. Je me suis fait avoir.
5
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le 10 août 2013

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Tezuka

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