Note personnelle : 8.5/10
Getting On (version US, HBO, 2013) surprend par son intelligence discrète et son approche singulière d’un sujet rarement exploré : la fin de vie, au sein d’un service gériatrique. Loin du pathos ou de la comédie facile, la série adopte un ton sec, presque clinique, mais teinté d’un humour noir profondément humain.
Le réalisme de la mise en scène, quasi documentaire, souligne l’absurdité de certaines situations médicales et istratives. Pourtant, jamais la série ne cède au cynisme. Elle observe, avec une lucidité parfois dérangeante, les travers d’un système en déliquescence, tout en laissant émerger des moments de grâce inattendus.
Les personnages, imparfaits mais crédibles, sont au cœur de la réussite de la série. Le trio formé par Laurie Metcalf, Alex Borstein et Niecy Nash donne corps à des figures tour à tour maladroites, pathétiques ou dignes, révélant une richesse psychologique rare dans ce type de production.
Si Getting On demande un certain engagement du spectateur — par son rythme lent, son ton minimaliste, et son absence de véritables arcs narratifs classiques — elle récompense par une réflexion fine sur l’humanité, la dignité, et la place qu’on accorde aux plus vulnérables.