Gotham par Elliott Pimous
Une fois n’est pas coutume, commençons par ce qui fâche. Dès le premier épisode nous avons la chance de voir les vilains les plus connus de Gotham et il y en a pléthore. Les intégrer directement au début de l’histoire est d’après moi une erreur grave, la plupart des internautes crient (à raison) à la surenchère. Pas moins de cinq gros méchants en l’espace de moins d’une heure ! Et cela sous prétexte de plaire aux fans. Oui on veut du Poison Ivy, du Pingouin mais on sait être patient… Ce procédé est tout de même étrange, nous avons l’habitude de voir des vilains de bas étages avant de er à quelque chose de plus coriace. En raison de cela la série risque de rapidement s’essouffler.
ons maintenant à une note plus joyeuse, la réalisation. Surprise ! Ce n’est pas si mal pour une série, c’est même plutôt bien ! La photographie est tout à fait honnête. L’atmosphère de Gotham est soignée. Globalement les acteurs jouent bien leur rôle, particulièrement Mr. Gordon. Durant les premiers épisodes il se e ablement de choses, peut-être un peu trop. J’aurais apprécié des scènes émouvantes plus tirées en longueur afin qu’elles fassent leur effet escompté.
Il est toujours plaisant de redécouvrir l’univers de Batman sous une forme différente. De plonger dans ce Gotham d’avant Batman. Oui les puristes aboieront sur bien des points (le pingouin devrait être plus laid, catwoman n’a normalement pas vu les parents de Bruce mourir, pourquoi est-elle habillée avec une tenue steampunk ? etc. etc.) mais il ne faut pas se leurrer, l’univers de DC n’est plus cohérent depuis bien longtemps. On raconte les mêmes évènements sous des formes différentes en rajoutant un peu de ci, en enlevant un peu de ça, en jouant avec les codes. Sans ces libertés ce serait fort lassant, nous vivrions toujours exactement la même histoire que nous pourrions réciter tel une poésie.
Je suivrais donc l'évolution de la série avec plaisir en espérant qu'elle ne sombrera pas (comme bien trop souvent) dans des amourettes dont personne n'en veut, à la Arrow en somme.