Ça n'est que ça ?
Si je reconnais d'immenses qualité à Kaiju n°8, il faut dire ce qui est : la première saison vient de se finir et je reste un peu sur ma faim. Tout ceci n'étant au final qu'une très longue...
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le 30 juin 2024
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Kaiju n°8 est un excellent Shōnen ! J’ai regardé entièrement l’animé en VOSTFR, en suivant chaque épisode en hebdomadaire mais j'ai uniquement lu le premier tome du manga.
L’histoire nous plonge dans un monde où des créatures gigantesques, les Kaijus, menacent l’humanité et où une unité d’élite, la Force de Défense, lutte quotidiennement pour assurer la sécurité de la population. Kafka Hibino est un homme de 32 ans qui n'a pas réussi à intégrer cette force et travaille désormais dans le nettoyage des carcasses de Kaijus. Cependant, une série d’événements inattendus va lui permettre d’acquérir un pouvoir extraordinaire et devenir lui-même un Kaiju.
Avant d’argumenter, une question se pose : comment Kaiju n°8 parvient-il à insuffler une nouvelle dynamique au genre des récits de monstres en intégrant une narration centrée sur un héros atypique ?
Eh bien, de manière générale, cet animé est excellent et mérite amplement une reconnaissance pour sa capacité à renouveler les codes du Shōnen tout en s’inscrivant dans la tradition des récits de combats épiques. À commencer par Kafka, Mina Ashiro, Kikoru Shinomiya et Sōshirō Hoshina. Pour Kafka :
Kafka est un personnage fascinant à plusieurs égards. Contrairement aux héros traditionnels de Shōnen qui débutent leur aventure en étant jeunes et ambitieux, Kafka est un adulte de 32 ans qui a déjà échoué dans la réalisation de son rêve : intégrer la Force de Défense pour combattre les Kaijus. Cette dimension du personnage apporte un contraste intéressant avec la majorité des protagonistes du genre et confère à Kaiju n°8 une profondeur émotionnelle marquante. Son combat n’est pas celui d’un jeune héros découvrant ses capacités, mais plutôt d’un homme qui tente de reconquérir ce qu’il a perdu : son rêve d’enfant et sa fierté personnelle. Ce qui rend Kafka si attachant, c’est son humanité mais aussi les stigmates de son âge et de son mode de vie. Contrairement aux personnages classiques de Shōnen qui sont souvent présentés comme des combattants en pleine forme, Kafka porte les signes d’un homme usé par les années et par un quotidien éprouvant. Son état de santé douteux est un élément qui revient régulièrement dans le récit : il n’a plus la vigueur d’un jeune aspirant et son corps lui rappelle fréquemment ses limites. Cela le rend non seulement humain mais aussi profondément réaliste. Sa mutation en Kaiju amplifie cette dichotomie entre la faiblesse de son corps humain et la force titanesque de son autre forme. L’un des détails qui illustre parfaitement son côté désabusé et adulte est son rapport à la cigarette. À plusieurs reprises, on le voit fumer, un geste qui incarne à la fois sa lassitude et son besoin d’échapper à la réalité d’un monde où il est continuellement en décalage. Cet élément, bien que subtil, participe à la construction de son personnage : Kafka n’est pas un héros idéaliste, il est un homme avec des défauts, des habitudes et une forme de nostalgie envers ce qu’il aurait pu devenir. La cigarette est une trace de son é, de son incapacité à atteindre son rêve par des moyens conventionnels et de son introspection face à son destin.
Sa transformation en Kaiju n°8 bouleverse cette dynamique. Ce corps surpuissant devient à la fois un avantage et un fardeau. Ironiquement, ce nouvel état lui offre une santé physique exceptionnelle mais le place dans une situation où il doit cacher sa nature monstrueuse. Cela renforce la tension du récit et la complexité du personnage : en tant qu’humain, il est un homme usé par les années, en tant que Kaiju, il est une force brute qui défie toute logique. Ce contraste entre fragilité et puissance est l’un des éléments les plus marquants de son arc narratif. Ainsi, Kafka est bien plus qu’un simple protagoniste en quête de rédemption : il est le symbole d’un combat intérieur où l’âge, la fatigue et la désillusion se heurtent à une opportunité inattendue de changer son destin. Sa cigarette, ses problèmes de santé et son é sont autant de preuves qu’il n’est pas un héros façonné pour briller sans failles, mais un homme qui tente, malgré ses imperfections, de trouver sa place dans un monde qui lui a toujours semblé inaccessible.
Mina Ashiro :
Elle est l’une des figures les plus emblématiques ! Elle incarne la puissance et la détermination absolue. Dès le début, elle est présentée comme une combattante d’élite, capable d’anéantir des Kaijus avec une précision implacable. Son talent en fait une véritable icône et un modèle à suivre mais ce qui rend Mina si marquante, c’est son lien avec Kafka Hibino. Amie d’enfance de Kafka, Mina représente l’objectif qu’il n’a jamais pu atteindre : intégrer la Force de Défense et être reconnu pour ses compétences. Cependant, malgré cette divergence dans leurs parcours, elle garde une forme de respect silencieux pour Kafka, comme si elle voyait en lui une partie du é qu’elle a dû laisser derrière elle. Mina est froide et distante dans son rôle de capitaine, mais son humanité transparaît dans les moments où elle montre, sans le dire explicitement, qu’elle se soucie de Kafka.
Kikoru Shinomiya :
Elle est un personnage qui apporte une dynamique intense à l’histoire. Elle est élevée dans un environnement où l’excellence est une exigence absolue. Son caractère initial est marqué par une arrogance naturelle, conséquence directe de son éducation stricte et de son entraînement rigoureux. Pour Kikoru, surer les autres est non seulement une ambition mais presque une obligation imposée par son statut. Elle se distingue par ses compétences exceptionnelles et sa volonté de dominer chaque combat. Cependant, son évolution est l’une des plus intéressantes du récit, car elle e progressivement d’une combattante solitaire à une alliée précieuse pour Kafka et ses camarades. Son iration croissante pour Kafka, qu’elle perçoit d’abord comme un obstacle puis comme un mentor informel, permet de nuancer son caractère et d’explorer sa vulnérabilité sous son masque de fierté.
La présence de Mina et Kikoru dans la même histoire introduit une forme de rivalité féminine implicite qui ne repose pas sur un simple affrontement direct mais plutôt sur une opposition de philosophie et de style. Mina est le sommet du pouvoir établi, une vétérane dont la puissance n’est plus à prouver. Elle représente la maîtrise parfaite et l’autorité incontestable. De son côté, Kikoru incarne la nouvelle génération, celle qui veut prouver sa valeur et faire ses preuves dans un monde qui est déjà dirigé par des figures établies comme Mina. Elle veut se démarquer et montrer qu’elle est à la hauteur de son héritage, mais se retrouve dans une position où elle doit accepter qu’elle n’a pas encore atteint ce niveau de maîtrise absolue. Cette dynamique est fascinante, car elle n’est pas une rivalité de mépris, mais plutôt un défi personnel pour Kikoru, qui cherche à prouver qu’elle peut égaler, voire déer, Mina.
Sōshirō Hoshina :
C'est un personnage qui apporte une autre perspective au récit. Contrairement à Mina, qui domine les combats avec une puissance brute impressionnante, Hoshina se distingue par son style de combat basé sur la vitesse et la précision du sabre. Il est un combattant méthodique qui compense son manque de force brute par une maîtrise technique impeccable. Hoshina est également essentiel dans l’évolution de Kafka. Plutôt que de le rejeter immédiatement comme un potentiel danger, il prend une approche plus réfléchie et stratégique. Son observation minutieuse de Kafka et son rôle tacite de mentor permettent une relation de respect et de challenge mutuel.
Concernant les personnages secondaires, Kafka est entouré de figures marquantes qui façonnent son évolution et enrichissent son parcours. Reno Ichikawa, jeune prodige motivé, devient un soutien essentiel et ire peu à peu la force atypique de Kafka. Kikoru Shinomiya, héritière d’une lignée prestigieuse, incarne l’ambition et la volonté de surer les générations précédentes, tandis que Mina Ashiro, capitaine d’élite, représente l’objectif inaccessible et le symbole de la réussite que Kafka n’a pas pu atteindre. Sōshirō Hoshina, maître du combat au sabre, joue un rôle de mentor implicite, aidant Kafka à mieux comprendre sa puissance et sa place au sein de la Force de Défense. Isao Shinomiya incarne l’autorité stricte et les valeurs militaires rigides, s’opposant à la nature hybride de Kafka tout en symbolisant la résistance du système face au changement. De leur côté, les Kaijus supérieurs ne sont pas de simples menaces, mais des antagonistes qui apportent une complexité supplémentaire à l’histoire, remettant en question la vision traditionnelle des monstres et posant les bases d’un conflit bien plus profond. Chacun de ces personnages contribue à l’évolution de Kafka, l’amenant à redéfinir son identité et son combat pour un monde où il doit prouver sa valeur.
L’animation et le chara-design sont impressionnants, avec des scènes d’action qui illustrent toute la puissance des Kaijus en CGI et la brutalité des affrontements. Les designs des monstres sont spectaculaires et détaillés, renforçant l’impression de menace constante. Au niveau de la bande-son, L'OST correspond parfaitement à l'ambiance de l'animé, qui joue un rôle fondamental dans l’immersion. Les musiques d’ambiance contribuent à instaurer une atmosphère angoissante et épique lors des combats, tandis que les moments plus légers sont sublimés par des compositions dynamiques et entraînantes.
L’opening interprété par YUNGBLUD et l’ending chanté par OneRepublic sont des choix musicaux audacieux qui marquent une véritable évolution dans l’industrie de la Japanimation ! L’opening porté par l’énergie explosive de YUNGBLUD apporte une intensité brute qui colle parfaitement à l’univers de l'animé. La chanson, combinée à une animation dynamique et stylisée, met en avant la menace des Kaijus et la tension constante qui règne dans l’histoire. Visuellement, l’opening est une véritable prouesse : il utilise une animation en CGI saisissante où les Kaijus sont représentés avec des effets lumineux spectaculaires, renforçant leur aspect titanesque et menaçant. Ce choix artistique donne une impression de chaos et de puissance brute, parfaitement en accord avec le ton de la série. Quant à l’ending de OneRepublic, il offre une conclusion plus introspective et mélancolique à chaque épisode. Contrairement à l’opening qui mise sur l’intensité, l'ending joue sur une ambiance plus douce et émotionnelle, mettant en lumière les dilemmes et les aspirations des personnages. Visuellement, l’ending adopte une approche plus traditionnelle avec une animation 2D fluide et élégante, mettant en avant les personnages dans des moments de réflexion et de solitude. Ce contraste entre les deux génériques permet de souligner les différentes facettes de l’histoire : l’action frénétique et la profondeur émotionnelle. Ce qui rend ces choix particulièrement marquants, c’est la rareté des artistes occidentaux dans l’univers des génériques d’anime. Voir des groupes comme OneRepublic et YUNGBLUD s’investir dans *Kaiju n°8* montre un intérêt croissant pour l’animation japonaise auprès d’un public international. Cela ouvre la porte à une nouvelle audience et renforce l’idée que l’anime n’est plus seulement un phénomène japonais, mais un genre qui s’étend à l’échelle mondiale. Tout ce qu'il faut pour définitivement l'adorer ! Bref, cet animé est un pur pépite avant d'entamer la deuxième saison !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les animés qui ont changé ma vision du monde
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le 4 mai 2025
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