Je ne connaissais pas du tout Blanche Gardin à part quelques petites sorties bien énervées. Impossible de savoir ce que j’allais voir à part une vague histoire de caca. En tout cas, absolument rien ne m avait préparé à un tel pamphlet, d’une cruauté absolument jouissive.
Gardin nous rappelle l importance de l humour dans une société de plus en plus puritaine et auto centrée avec un numéro d auto-derision mythique qui m’a littéralement scotché sur 10 épisodes.
Ça commence donc sur un problème de caca nous mettant directement dans le bain de l’humour un peu gras mélangé à du malaise. Mais ce n’est qu’un hors d œuvre. Car après un rendez vous chez le naturopathe, la réalisatrice nous emmène dans voyage au bout de l’enfer du narcissisme sur un chemin de croix que sont le développement personnel et le wokisme, idéologie américaine immigrée en qui promu l’inclusion et la bienveillance en brûlant des livres. Dans une fougue complètement punk, Blanche Gardin fonce dans le tas et dezingue tout ce qui bouge à commencer par elle même. Mais avec une subtilité et une précision scénaristique chirurgicale qui penche même par moment vers la philosophie. Ici on est à un niveau d’intelligence que ceux qu’elle critique n’arriveront jamais à comprendre.
Complètement prête à se faire cancel, Gardin n’y va pas avec le dos de la cueillere et sa cruauté provoquera des malaises, mais la richesse thématique et la noirceur de son propos font de sa série la fiction la plus intéressante vue en cette année.