Un documentaire intéressant signé Ken Burns, sa fille et son gendre (donc avec des moyens importants) en deux parties d’1h30 chacune. Il nous évite les reconstitutions souvent ridicules que pas mal d’autres documentaires sur Vinci nous servent (scènes mal jouées…). Et surtout, il réunit les plus grands spécialistes mondiaux de ce génie, à la fois le plus grand scientifique, artiste mais aussi ingénieur de son temps : parmi les historiens, Serge Bramly, Martin Kemp, Carlo Vecce, Charles Nicholl et Walter Isaacson sont interviewés et leurs propos sont toujours pertinents. Je n’ai par contre pas compris pourquoi Guillermo del Toro, excellent réalisateur au demeurant, était lui aussi interrogé. Je reste quand même persuadé que l’approche chronologique choisie par le réalisateur n’est pas forcément la meilleure pour approcher un personnage aussi complexe, des pans entiers de son existence nous restant très peu connus. Isaacson dans sa biographie de 2019, avait choisi une approche largement thématique et je la trouve plus adaptée à quelqu’un comme Léonard de Vinci. Il n’en reste pas moins que c’est un documentaire de grande qualité qui a le mérite d’être complet et accessible grâce à l’utilisation de ses carnets foisonnants, des gros plans sur des détails de ses tableaux. C’est une synthèse réussie mais le mystère profond de cet « homme universel » pour qui tout était lié (microcosme et macrocosme) demeure à la fin…et c’est tant mieux 😉 .