Bon, ça a l'air complètement dans les clous: le couple d'enquêteurs aussi différents que possible (une cheffe inspectrice, jeune, grande, athlétique, sexy mais tout de noir vêtue, café-au-lait, fonceuse, pleine d'assurance, venant de la ville, plutôt taiseuse et son inspecteur d'âge mur, petit, semblant chétif, un peu chauve, discrètement rouquin, habillé "middle class" et toujours cravaté, célibataire endurci élevé par sa grand'mère, très [parfois trop] réfléchi, né ici, capable de savoir wikipédique sur des sujets inattendus, bavard mais dont le courage physique surprend. C'est la cheffe qui conduit (une voiture française) et répond en premier des enquêtes à la superintendante blanche, pâle, maigre, sèche, autoritaire, qu'on imagine cependant fragile, résistant mais soumise à une hiérarchie invisible mais confite dans la com' et l'influence...
Les intrigues sont compliquées, avec des personnages multiples typiquement christiques (Agatha, pas Jésus), tous plus ou moins suspects jusqu'aux 5 dernières minutes (bon sang mais c'est bien sûr), les indices étant savamment distillés au fur et à mesure du déroulement du téléfilm (1h30, mais on peut le segmenter soi-même) sans baisse de régime au milieu, comme c'est souvent le cas dans les séries européennes du Nord; ici, peu de violences, peu d'anxiété (mais du suspense quand même), de la lumière, de beaux paysages (ça se e à Bath), peu de batiments glauques. Un épisode par semaine, c'est parfait !