J’ignore si les problèmes viennent d’Ingmar Bergman, car c’est pas les problèmes qui manquent, mais commençons par ce qui e bien, Oscaar Isaac et Jessica Chastain habitent bien leur rôles et c’est tout…
En 2022, ici encore, on n’aura pas une femme qui réussit sans être une carriériste inable.
En 2022, ici encore, ce sera elle qui portera l’adultère, le patriarcat a de beaux jours devant lui.
En 2022, ici encore, on se tapera des problèmes de religion à presque chaque épisode et attention surprise, ce n’est pas la catholique, mais sa remplaçante est toute aussi éculée.
En 2022, ici encore, on va entretenir le mythe du démocrate citadin bobo branchouille, mais finalement si individualiste (ouin ouin ma petite dépression) et incapable de ressentir les sentiments de sa partenaire.
En 2022, ici encore, on n’aura pas de débat sur la fertilité et son risque devant l’apocalypse climatique, enfin si, mais en fait, non, ils n’auraient pas dû…
En 2022, ici encore, il faut arrêter d’utiliser des iphones et surtout de les mettre dans les mains des enfants.
On signalera le plus grand élément transgressif de la série, insulter une marque de mobilier suédoise bien trop connue pour mieux ensuite faire de la pub pour un site de location de vacances. On va d’ailleurs se ref ici à se lancer dans un débat décoration, mais il y aurait beaucoup à commenter, mais ce n’est pas le thème de la série (et pourtant, ils vont un peu meubler avec… meubler… désolé)
On restera aussi dubitatif sur ces introductions où on voit les équipes et les acteurs, modérément aguicheurs pour une série qui prend le parti de ne nous montrer ensuite que le jeu des deux acteurs, l’amour et le couple sont des choses trop sérieuses pour qu'on nous rappelle qu’il ne s’agit que d’un rôle.
Faire s’éteindre un couple est un défi auquel tout réalisateur digne de ce nom devrait se frotter, et Ingmar Bergman nous a laissé ce bon choix de le faire dans le format d’une mini-série, ce serait trop poussif et trop superficiel dans le cadre d’un film et les séries font généralement traîner l’histoire trop dans la longueur et l’ennui des saisons pour le plus souvent aller vers une réussite et non une fin.
Réussir à insuffler une vie conjugale dans un contexte qui a beaucoup changé n’est pas non plus facile, les mœurs progressistes ont ceci d’inable de justement er leur temps à changer et à évoluer, en faire porter la plus large partie sur ses épaules à lui a de quoi déranger. Elle n’aura que sa revendication de femme seule/célibataire au final, c’est bien faible.