Quand résoudre des crimes devient un art… avec du sucre et une sacrée dose de manipulation

The Closer : L.A. Enquêtes prioritaires, c’est un peu comme si une maîtresse du jardin d’enfants avait décidé de devenir chef de la police de Los Angeles, mais avec un flair inégalé pour la manipulation et une addiction sérieuse pour les bonbons. Diffusée par TNT, la série suit Brenda Leigh Johnson, une enquêtrice à l’accent sudiste et au talent inné pour obtenir des aveux. Armée de son sourire désarmant et de sa capacité à faire craquer les suspects les plus coriaces, Brenda ne laisse aucun mystère intact et aucun chocolat non grignoté.


Brenda, incarnée par l’épatante Kyra Sedgwick, est le genre de personnage qu’on adore et redoute en même temps. Sous son air un peu naïf et ses manières de "douce dame du Sud" se cache une véritable machine à résoudre des enquêtes. Elle a un talent unique pour attirer les aveux comme des abeilles sur du miel, manipulant ses suspects avec une subtilité qui frôle le machiavélisme. Un simple regard, un sourire aimable, et voilà le criminel qui se retrouve en train de confesser son forfait sans trop comprendre comment il en est arrivé là. Mais Brenda a aussi un côté délicieusement humain, une obsession incontrôlable pour les sucreries et des manies qui la rendent aussi exaspérante qu’attachante.


Les enquêtes de The Closer tournent principalement autour de meurtres – souvent sordides, parfois complexes, mais toujours résolus avec une détermination implacable. La particularité de Brenda ? Sa capacité à obtenir un aveu coûte que coûte, quitte à de ruses dignes d’un interrogatoire de la CIA ou de la psychologie inversée. Elle déploie une panoplie de stratégies qui oscillent entre le coup de bluff et l’intimidation douce, mais infaillible. Cela donne des scènes où l’on se demande si elle va enfin mordre dans son énième barre chocolatée ou faire craquer le suspect… ou les deux en même temps.


Mais Brenda n’est pas seule dans cette aventure. Elle est entourée d’une équipe de policiers aux personnalités bien distinctes, chacun avec son propre lot de compétences et de tics de caractère. On a le capitaine Taylor, qui e plus de temps à se demander comment Brenda fait son travail qu’à vraiment l’approuver ; Provenza, le vétéran râleur qui semble allergique aux efforts mais trouve toujours le moyen de rendre ses scènes mémorables ; et Flynn, l’insubordonné sarcastique qui aime bien tester la patience de sa chef. Leur dynamique est souvent chaotique, mais c’est précisément ce mélange de styles et de méthodes qui rend les interactions savoureuses.


Visuellement, The Closer opte pour un style assez réaliste, avec des décors de bureau de police sobres et des scènes de crime crasseuses où l’ambiance de Los Angeles se ressent à chaque épisode. On n’est pas dans le glamour hollywoodien, mais plutôt dans les bas-fonds et les ruelles poussiéreuses, où chaque coin sombre peut dissimuler un indice. Et puis, il y a les fameuses salles d’interrogatoire, où Brenda opère sa magie, souvent entourée de ses collègues qui l’observent derrière la vitre, fascinés par son talent pour faire craquer des criminels récalcitrants.


Là où la série pourrait lasser, c’est dans sa structure assez répétitive. Chaque épisode suit un schéma familier : un crime, un suspect, une série d’interrogatoires où Brenda déploie ses talents, et un aveu final arraché avec une précision chirurgicale. À force, on connaît la chanson, et la surprise des premiers épisodes peut s’estomper. Les enquêtes, bien que souvent intrigantes, finissent par devenir un peu prévisibles, et la série semble parfois tourner autour de l’idée que Brenda, avec son flair infaillible, est la solution à tous les mystères de L.A.


En résumé, The Closer : L.A. Enquêtes prioritaires est une série policière qui mise tout sur le talent de sa protagoniste pour manipuler les aveux, le tout en gardant une touche d’humour et de charme. Avec ses personnages secondaires hauts en couleur et ses interrogatoires savamment menés, la série propose un cocktail de suspense, de psychologie et d’éclats de rire inattendus. Si vous aimez les séries où la vérité éclate non pas sous les coups de la science forensique mais grâce à la finesse psychologique et à la ruse, alors The Closer est pour vous. Préparez-vous à voir du crime, du chocolat, et un style d’interrogatoire aussi décalé qu’efficace.

7
Écrit par

Créée

le 31 oct. 2024

Critique lue 14 fois

1 j'aime

CinephageAiguise

Écrit par

Critique lue 14 fois

1

D'autres avis sur The Closer : L.A. Enquêtes prioritaires

Critique de The Closer : L.A. Enquêtes prioritaires par Kreyket

Contrairement à ses innombrables concurrents, The Closer est assez bien écrite et même bien jouée (en même temps J.K Simmons, la classe). Non ce qui pèche, et pas qu'un peu, c'est la réalisation. Des...

Par

le 16 juil. 2013

2 j'aime

Quand résoudre des crimes devient un art… avec du sucre et une sacrée dose de manipulation

The Closer : L.A. Enquêtes prioritaires, c’est un peu comme si une maîtresse du jardin d’enfants avait décidé de devenir chef de la police de Los Angeles, mais avec un flair inégalé pour la...

le 31 oct. 2024

1 j'aime

Du même critique

Quand Astérix et Obélix découvrent Lutèce

Avec La Serpe d’or (1962), René Goscinny et Albert Uderzo emmènent Astérix et Obélix dans leur première grande aventure hors du village, direction Lutèce. L’occasion de découvrir que les Gaulois ne...

le 20 déc. 2024

6 j'aime

Quand être un agent secret signifie survivre à un scénario en roue libre

Si Agents of S.H.I.E.L.D. était une mission, ce serait un plan hyper élaboré qui tourne mal dès la première minute… mais que tout le monde continue comme si de rien n'était.Le concept est censé être...

le 20 mars 2025

4 j'aime

3