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Michael Scott est un con. Du genre à tenir des propos misogyne, homophobe ou raciste sans même réaliser les énormités de ses propos, un sourire jusqu'aux oreilles. Et pour couronner le tout, à...
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le 15 mai 2010
97 j'aime
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Je viens de terminer les 9 saisons de ce qui est considéré comme une série culte. Ma note finale est plutôt positive mais j'ai rarement été traversé par des sentiments aussi opposés .
J'ai failli abandonner au départ. Je n'ai pas du tout apprécié la stupidité abyssale du personnage principal dont le rôle a été écrit comme une boussole inversée qui indiquerait toujours le sud.
En effet Michael Scott (Steve Carell) est placé dans toutes les situations possibles de la vie et dit exactement le contraire de ce qu'il faut dire dans une société civilisée, absolument incapable d'avoir des relations rationnelles avec qui que ce soit. Les scénaristes s'en donnent à cœur joie au point que j'ai ressenti une immense gêne devant certaines scènes ...
Mais je me suis accroché en espérant m'habituer ou voir une évolution. et celle ci a lieu peu à peu.
On est dans une série totalement mise en abyme puisque l'histoire est celle d'une équipe de tournage qui filme ce qui se e dans une entreprise de vente de papier. On a donc droit a de fréquent regards caméras qui permettent à différents protagonistes, surtout Jim Halpert l'un des commerciaux, de montrer leurs réactions souvent consternées devant les sottises de leur patron qui s'ennuie dans un métier où il n'a semble t il rien à faire d'autre qu'à réunir son équipe pour évoquer des sujets sans intérêt. Sa vie personnelle s'avère pathétique. Il semble avoir été choisi pour son incompétence, ce qui est peu à peu confirmé quand chacun se rend compte que vendre du papier n'est pas un métier d'avenir.
Mais le reste de la petite équipe n'est pas composée de gens très affutés. Comme la plupart d'entre eux semblent beaucoup s'ennuyer dans leur travail, on a donc une image catastrophique d'une petite entreprise américaine composée de gens qui auraient bien du mal à trouver un autre emploi, la palme revenant pour moi à Kevin Malone dont j'étais persuadé au départ qu'il était déficient mental (quota obligatoire de handicapés dans les entreprises américaines) mais qui est juste un simple d'esprit (nuance donnant lieu à de multiples scènes délirantes)
Au fil des épisodes, on va s'attacher aux différents personnages (notamment les secondaires, ce qui est assez rare dans une série), en revisitant tout ce qui dysfonctionne dans les relations en entreprises, certes en exagérant mais en révélant bien des défauts réels. En effet , l'équipe de tournage, au départ confinée dans les bureaux, va suivre les personnages absolument partout, qu'il s'agisse de voyages d'entreprise (complètement inutiles) ou de diners entre amis (où la présence de la caméra semble invraisemblable), jusqu'à des images volées lorsque des relations amoureuses (ou d'intenses disputes) prennent forme alors que les caméras tournent encore sans que les protagonistes soient informée.
On e donc de scènes dont on peut penser qu'elles sont jouées en toute connaissance de cause avec une caméra bien visible à des scènes beaucoup plus naturelles puisque supposées non filmées. On aboutit alors à une série pleine de contrastes entre la vie jouée pour les caméras et la vie réelle, même si certains personnages semblent gênés constamment par la présence de caméras alors que d'autres pas du tout (rappelons qu'aucun d'eux n'est supposé être un comédien)
Au bout du compte , cette série vaut le détour si on sait attendre. Les comédiens sont quasiment tous remarquables, Steve Carrell en tête dans sa stupidité congénitale accompagnée d'un sourire permanent. J'ai été bluffé par Rainn Wilson (Dwight Schrute le commercial perpétuellement agité) et par Brian Baumgartner (Kevin le comptable limité) dont je suis étonné qu'il n'ait pas eu une carrière plus fournie. Il faut remarquer d'ailleurs que le casting en dehors du héros a choisi de mettre en lumière des personnages au physique réaliste, loin de sitcoms top models comme Friends par exemple, ce qui contribue à nous rendre proche de leurs déboires et nous fait souvent penser à certains de nos collègues de travail.
Par ailleurs, les deux dernières saisons qui sont si mal perçues par Sens Critique m'ont paru très intéressantes par leur désir d'humaniser davantage les personnages, écriture facilitée par le départ de l'un d'eux ...
Enfin il y a un grand nombre de répliques cultes, l'intérêt étant qu'elles vont dans tellement de direction différentes qu'il y en a pour tous les gouts, tous les humours et que chacun doit pouvoir y trouver son compte. Humour absurde certes mais il vous touchera au moins une fois dans ce que vous avez de plus précieux et c'est déjà pas mal.
"Il y a beaucoup de beauté dans les choses ordinaires. "
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il y a 6 jours
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