Dr Baek, le Dr House baroudeur

"The trauma Code" est un savant mélange des séries “Urgences” et “Dr House”, un brin de peps et d'action en plus. Le plus? le rythme et le talent de Ju Ji-Hoon, qui à l'instar de Ji Sung te fait venir sur le drama juste pour son nom. The trauma code est une série médicale particulière, parce que si elle frôle avec la limite, elle est faussement irrévérencieuse. Du tout bon avec des dialogues percutants et un background très particulier nous attendent. Allez c'est parti!

Après l’accident industriel “Light Shop” et le sympathique “Love your enemy”, on retrouve l’excellent Ju Ji-Hoon dans cette mini série médicale, qui va nous entraîner au sein du service de traumatologie d’un grand hôpital de Séoul. On va nous narrer l'histoire du fantasque Baek Kang Hyuk, un chirurgien de génie ayant exercé de nombreuses années en zone de guerre. Nommé chef de service sur la demande expresse de la ministre de la santé, il est cependant peu apte à suivre le protocole et sa hiérarchie, qu’il juge trop cupide et bureaucratique. Si vous êtes allergique au sang, ez votre chemin, car beaucoup d’opérations seront réalisées en gros plan avec un réalisme saisissant.

Le Dr Kang-Hyuk qui a un sens de l’observation aiguisé, va prendre sous son aile un jeune interne nommé Jae Won(Choo Young-woo), mais qu’il surnomme au début “anus” (ou trou de balle si vous regardez le drama en français), ainsi qu’une infirmière de caractère qu’il va surnommé “Gangster”, la ravissante et pétillante Ahn Ha-young. Notre cher médecin dispose d’un humour noir assez développé, qu’il utilisera notamment pour emmerder le directeur et ceux qui le prennent de haut.

Le meilleur épisode est pour moi le 5, qui met en branle l'hôpital (urgence absolue) suite à un terrible carambolage survenu sur un viaduc autoroutier. C’est l’épisode le plus intense et le plus immersif. Il va mettre en exergue la solidarité du personnel soignant, mais aussi montrer la lâcheté de certains autres dans l’adversité.

Le casting dans son ensemble est à la hauteur :Ju Ji-Hoon est au sommet de son art, dans ce personnage mixte de toubib dandy et bad boy. Quand je vois ce mec, je me dis c'est la classe incarnée. Yoon Kyung-Ho est parfait dans le rôle du chef du service de proctologie pathétique, apportant une touche plus légère et un comique de situation toujours de circonstance. Les dialogues sont aussi très percutants. La réalisation est soignée, de qualité et elle est rythmée. Il y a du budget, et ça se voit à l’écran avec le nombre de caméras déployés durant le tournage, mais aussi par le nombre de figurants utilisés, que ce soit au sein de l'hôpital ou en extérieur. La toute fin apporte un rebondissement inattendu et touchant.

Mais on ne va pas non plus éviter les clichés et autres poncifs habituels, tels que les chefs de service, au mieux incompétents et stupides, et au pire corrompus. Sur certains ages, on pourra aussi regretter le ton grandiloquent employé. La politique et la médecine ne font pas bon ménage...Non sans rire ? Dans l’ensemble, cette série médicale est de très bonne qualité et peut se regarder très facilement puisqu' elle ne comprend que 8 épisodes de 45/50 minutes, format international oblige. A noter que toutes les séquences extérieures hors Corée ont été tournées au Maroc.

Ce drama avant tout met en perspective les dérives du système hospitalier sud coréen, qui s’apparente au système américain, mais en pire : les hôpitaux ne sont pas/plus là pour soigner des gens, mais pour faire des profits.95% du secteur hospitalier sud coréen est privé, ceci expliquant cela. Si vous ne souscrivez pas une assurance santé, vous devrez payer selon les cas, un reste à charge compris entre 25 et 30%. selon les opérations où les traitements reçus. Il est facile de comprendre que les petits salaires ne pourront jamais prétendre à des soins médicaux de qualité. Et en cas d'hospitalisation longue durée, vous devrez fournir une garantie financière.

Edit : certains ont évoqué ce que pourrait être l'organisation Black Wings, pour laquelle Baek a travaillé et gardé des s. Fictive ici, elle serait plutôt à rapprocher de l'Armée de mercenaires "Blackwaters" financée par le Pentagone, la CIA et la NSA . Plus d'infos sur la société Academi

Main Theme : Adam Gibbons - Here We Go!

Bonus Track OST : 𝗣𝗹𝗮𝘆𝗹𝗶𝘀𝘁 중증외상센터