Si Tortues Ninja (version 1987) était un plat, ce serait une pizza quatre fromages ultra-dégoulinante, servie sur un skateboard, avec une explosion en arrière-plan.
Le concept est aussi absurde que génial : quatre tortues mutantes, entraînées au ninjutsu par un rat géant, protègent New York contre un méchant en armure qui a visiblement pris des conseils en management chez les pires super-vilains. Le tout en vivant dans les égouts et en mangeant des tonnes de pizza.
Ce qui rend cette série culte, c’est son énergie purement 80s : des couleurs flashy, des dialogues aussi ringards qu’iconiques, des méchants qui échouent toujours mais reviennent quand même, et des combats où personne ne saigne jamais malgré les armes tranchantes. Leonardo est le leader sérieux, Raphaël le roi de la punchline sarcastique, Donatello le geek de service, et Michelangelo… bah, c’est Michelangelo, l’incarnation vivante du "Cowabunga !".
Mais soyons honnêtes : le scénario n’a jamais été son point fort. Chaque épisode suit plus ou moins le même schéma : Shredder et Krang complotent un plan foireux, Bebop et Rocksteady font n’importe quoi, April se fait kidnapper, et les tortues finissent par tout régler avec un mix de kung-fu et de vannes à deux balles. Et pourtant… on ne s’en lasse pas.
Les combats sont plus chorégraphiés qu’une danse TikTok, les méchants sont ridicules mais mémorables, et le générique reste l’un des plus emblématiques de l’histoire de l’animation (allez, avoue, tu l’as déjà en tête).
Au final, Tortues Ninja version 87, c’est du pur divertissement nostalgique, une série qui ne vieillit pas forcément bien mais qui garde un charme fou. Un show qui prouve que les arts martiaux et les pizzas font un combo imbattable… et que le crime n’a jamais eu aussi peu de chances face à des reptiles en bandanas. COWABUNGA !