Elles sont nombreuses les adaptations de Stephen King ratées. Mais quand on sait que le maître de l'horreur himself est aux manettes, et que le tout est produit par Spielberg, on pourrait naïvement penser que, cette fois-ci, ça va le faire. Sauf que...
La déception est rapide et brutale. Les effets spéciaux ? Minables. Voyez les premières minutes de la série quand un avion de tourisme s'écrase contre le dôme et vous retournez immédiatement dans les années 80 (coucou Dreamworks ?!). Les acteurs ? Aucun n'est crédible, même Dean Norris est décevant au point qu'on se demande si c'est bien lui qui jouait Hank dans Breaking Bad. L'intrigue est lente et chiante au possible, émaillée par des histoires sentimentales sans le moindre intérêt. Niveau écriture c'est complètement déé par rapport aux séries qui sortent de nos jours et l'ambiance sent fort l'Amérique profonde version divertissement familial parce que bon, on est pas sur HBO non plus...
Alors que se e t-il ? Suis-je aigri ? Peut-être que des séries comme Breaking Bad, Walking Dead et autres Game of Thrones ont placé le curseur trop haut en termes d'écriture, de rythme, de jeu des acteurs, et m'ont formaté ou rendu trop exigeant ? Je pense que la vraie raison de ce flop est ailleurs.
En fait, Under The Dome a au moins un mérite, celui de m'avoir ouvert les yeux sur Stephen King. Oui ce type est un écrivain de génie, j'ai lu une grande partie de ses bouquins et me suis régalé à chaque fois. Mais Stephen King c'est aussi et surtout un américain moyen, un gros beauf qui se revendique comme tel; et si cette beauferie assumée donne une atmosphère si particulière à ses livres, elle rend quasiment toutes les adaptations télé ou cinéma inables. En regardant de plus près les différentes adaptations de ses oeuvres sur écran, on se rend d'ailleurs compte que les rares qui tiennent la route sont celles où King n'a pas participé (on pense évidemment au Shining de Kubrick, au Dead Zone de Cronenberg ou aux films de Darabont).
Bref, écrire des livres c'est un art mais faire du cinéma ou de la série TV c'est, à l'évidence, une toute autre chose.