Je suis assez éloigné du monde des comics, me contentant de quelques bases culturelles glanées dans ma jeunesse et dans les rares films Marvel que j'ai regardés, mais j'ai adoré X-Men 97. Le style graphique allie parfaitement tradition et modernité, l'animation s'autorise régulièrement des morceaux de bravoure dans les séquences d'action, mais surtout, la série est un concentré d'enjeux scénaristiques et émotionnels souvent puissants qui s'enchainent sans coup férir et permettent de tenir le spectateur en haleine (exception faite de l'épisode spatial, trop éloigné de mes points de repère). La menace des Sentinelles est vraiment palpable, allégorie omniprésente des haines humaines et de leurs cortèges de violence, jusqu'au génocide (l'épisode de Genosha est ouf) ou l'auto-destruction (la trilogie de conclusion). Le é de Magnéto est évidemment un historique à ces thématiques de discrimination, qui résonne nettement en ces temps de vacillement politique français.
X-Men 97 est donc un gros shoot de mise à jour du lore Marvel et un rappel du caractère iconique des personnages de mutants/super-héros. J'ai pour ma part découvert celui de Rogue, intéressante dans ses déchirements affectifs, et magnifiée par la voix enivrante de sa doubleuse. Mais tous ont leur moment de gloire, y compris les vilains dont les designs parviennent à être légèrement effrayants (Sinister est une autre découverte). Y'a pas à dire, mais ça marche mieux en dessin, ces histoires.