Attention spoilers, si on peut appeler ça comme ça.
Zéro Day démarre de façon catastrophique, avec un piratage apocalyptique à l'échelle des Etats-Unis et la sortie de sa retraite d'un ex-président (De Niro) pour prendre la tête d'une commission d'enquête aux pouvoirs dignes d'une dictature pour régler le problème et trouver les coupables, qui sont forcément les Russes ou les Iraniens.
Mais en fait non, surprise, ça vient de l'intérieur.
Quelle originalité...
Les épisodes suivants offrent un rebondissement qui aurait pu donner une direction un peu rafraîchissante à partir de cette base au ras des pâquerettes : ledit ex-président commence à montre des signes de dégénerescence mentale genre Alzheimer. Ah, ça c'est drôle et un peu neuf ! Sauf que...
... en fait, c'est dû à une arme secrète développée par la CIA. Mince alors, quelle surprise.
Et nous voilà retombés dans la mélasse d'un thriller caricatural, mal documenté, mal écrit, sentimentaliste et patriotique en diable, en gros, le pire de ce que les US peuvent offrir au monde et que le monde avale quand même vu la propension des producteurs à financer ce genre de trucs. Avec évidemment un twist final - ou plutôt des twists finaux qu'on aura vu venir à des kilomètres si on a réussi à ne pas lâcher son cerveau avant la fin, et qui n'apportent strictement rien au propos déjà indigent ni aux relations stéréotypées entre les personnages.
Les acteurs font le job, sans plus, De Niro compris. Difficile en effet de s'investir dans des émotions factices et sans enjeu. Comme ce sont de bons acteurs, ça mérite quelques étoiles, mais sûrement pas la moyenne.