Robert De Niro porte la série, en plus de son rôle de producteur. Une période d'adaptation à son interprétation fut nécessaire, mais il livre finalement une performance très classique. Concernant le scénario, si l'intrigue principale est clairement définie, même si tardivement, plusieurs intrigues secondaires parasitent le récit sans réelle valeur ajoutée (les visions, le gendre, la fille...). Globalement, la narration manque de fluidité, notamment dans les quatre premiers épisodes, un défaut accentué par la perspective offerte par les deux derniers. La série aurait ainsi pu bénéficier d'un format plus concis, idéalement celui d'un long-métrage. L'enquête sert principalement de prétexte à une réflexion sur la corruption d'un espace politique américain profondément divisé et sur ses conséquences.
Spoiler: lorsque les gardes fous de la démocratie tombent et qu'une seule personne les détient, à peine d'actualité ! Le dénouement du scénario est décevant dans le sens où ça ne tient pas vraiment la route, il est difficile de croire que cette petite bande a pu avoir au final autant de puissance et de moyens pour sa conspiration.
Des incohérences, plus ou moins tolérables, nuisent à la crédibilité du récit (notamment la médiatisation du discours de rue, les interrogatoires, et le malware lui-même). Néanmoins, l'intrigue et la performance de De Niro restent appréciables, bien que la série soit loin d'être exceptionnelle.