L'escadrille est ée dans le mur. Elle y a découvert d'étranges variations temporelles. Ainsi, plus on s'éloigne du mur, plus le temps s'écoule vite du côté du système solaire. La mission était d'abord de prendre d'assaut le vaisseau dont l'arme redoutable a détruit Uranus comme s'il s'était agit de simplement couper un fruit en deux. Sans combat, ils prennent pied dans le vaisseau et vont découvrir ses secrets.
A l'extérieur, ils découvrent que Balti n'a pas encore accompli sa mission, car le temps s'est écoulé à l'envers. Leur ami n'est donc pas encore mort dans cette réalité. Aussi, contre l'avis de leur chef, Kalish, qu'ils décident de mettre sur la touche, Balti leur est rendu. Kalish devra prendre une décision importante car, même si Balti est en vie, dans la réalité il ne devrait pas l'être. Le paradoxe temporel qui pourrait naître de cet état de fait pourrait être dévastateur.
Quand Balti apprend la raison qui a poussé ses amis à venir à sa rencontre, il ne sait comment le prendre. En effet, il est en vie, mais ne l'ont-ils pas privé d'une mort glorieuse en mission. Sa vie vaut-elle encore quelque chose maintenant. N'est-il pas une menace pour l'ensemble de ce coin de la voie lactée ? Là aussi ses choix seront importants pour le monde tel qu'on le connaît.
Remarquablement dessiné, ce troisième opus d'Universal War One, permet à Bajram d'explorer un peu plus le mur et d'exploiter le thème du paradoxe temporel. On regrettera que les explications qui en sont données soient parfois peu claires et, à trop vouloir vulgariser la chose, plutôt brouillonnes. Des scènes fabuleuses comme le rêve initiatique de Balti sont sublimes et l'aventure aurait certainement perdu à ne pas s'étendre sur ces moments de retrouvailles qui vont donner un sens particulier à la suite de la quête. Enfin les extraits de la Bible de Canaan ponctuent toujours avec pertinence le chapitrage remarquable de cette bande dessinée même si le présent tome est plus mou que les précédents tout en insistant sur l'aspect existentiel des personnages afin de les rendre attachants. Les héros ne meurent jamais dit l'adage, à vérifier donc. Une bonne suite.