Un tome 2 qui est sauvé par le dessin magistral de Bilal. Car, en ce qui concerne le scénario, il ne s'agit que de la fuite en avant d'une douzaine de jours,à travers une Europe apocalyptique, d'une droguée se rêvant en serial killeuse. A cela s'ajoute le retour d'Horus et de Nikopol et la rencontre de ces trois personnages pourchassés par la mystérieuse pyramide. Guère ionnante cette histoire.
En revanche, Bilal nous montre l'étendue de son talent avec des planches dégagées au maximum de la présence des bulles (la narration de Jill se fait par un texte sous la case, style E.P. Jacobs) ce qui fait que le dessin n'est pas parasité par le texte. Enki nous offre un vrai plaisir visuel et nous présente une des plus belle héroïne de l'histoire de la BD en la personne de Jill Bioskop. Et il excelle à montrer des paysages urbains détruits par l'absurdité des conflits.
Absurdité qu'il pousse à son paroxysme en inventant une minorité afro-pakistanaise ou encore des combattants islamo-chrétien!
Un album conseillé aux personnes qui pensent que, oui, le dessin de bande dessinée peut être un art véritable. Il ne seront pas déçu.