Sur la lancée des précédents, ce nouvel album est de très bonne facture. L'incroyable bestiaire se développe, de même que le scénario, qui distille les éléments de réponse et développe la cohérence avec les autres cycles de la série de façon très fine et adéquate.
J'aurais certes tendance à reprocher la place prédominante accordée aux relations amoureuses du groupe de survivants, ce "carré" amoureux tendant, comme Djamile le dit d'ailleurs elle-même, à se rapprocher du feuilleton brésilien. Leo avait l'habitude de répartir ce genre de scènes de façon plus discrète au sein de ses albums, et le changement ne me plait pas vraiment, car sept pages d'un coup, c'est quand même beaucoup dans une série à suspense où l'on attend la suite des révélations avec énormément d'impatience. Mais en y repensant en toute sincérité, je ne peux pas non plus dire que cette scène ne m'aie pas plu...
En fait, le seul défaut de la série, et ce n'en est pas vraiment un, c'est qu'elle est trop ionnante, trop accrocheuse, trop haletante. Du coup, je suis presque déprimé à l'idée de devoir attendre deux ans pour tenir le prochain album entre mes mains. Jamais je n'ai autant dévoré une bande dessinée que celles de Leo. Il y a presque de quoi me donner envie de... trouver une zone de perturbation et faire un petit saut dans le temps.