Qu'on l'aime ou pas, on ne peut pas nier qu'Olivier Marchal ne nous laisse pas indifférent à travers son cinéma. Ancien flic devenu réalisateur et acteur, il n'a de cesse de dévoiler au grand public ce qu'il a vécu de l'intérieur en donnant vie à ses récits.
Avec Bastion 36, il ne change pas une recette qui marche. Des flics corrompus, des poursuites, du trafique, des gunfights et un casting qui se fond facilement dans le décor. En faisant confiance au petit-fils de Jean Paul Belmondo pour son rôle principal, il a plutôt eu le nez fin puisque celui ci éclabousse l'écran par son immersion dans son personnage. Avec sa gueule d'ange mais en même temps son regard noir, il arrive à varier son jeu et à nous plonger dans cette histoire. Les autres rôles sont également très bien tenus même si Yvan Attal, en mon sens, reste trop en retrait et n'apporte pas assez de nuance à son personnage qui en détient pourtant.
Mais quand on a dit celà on ne peut pas éviter la redondance des scénarios propres à Olivier Marchal qui tourne toujours autour du même thème. On n'est que peu surpris par l'évolution de l'histoire et sur la finalité qu'elle propose...
Pour le moment cet aspect de son cinéma ne prend pas place à la lassitude pour le spectateur mais attention à veiller à ne pas trop insister sur le genre...
Bref un film nerveux, à l'image de la vie parisienne, au casting choc pour un film qui sent le déjà vu sous la direction d'Olivier Marchal.