Le genre de souvenir qui ne s'oublie pas, ma toute première fois au cinéma. Partagé entre frayeurs ( j'allais être enfermé dans une grande salle dans le noir quand même) et excitation du haut de mes huit ans, c'est mon grand frère qui m'avais amené dans mon cinéma de quartier à quatre salles.
C'était à cette époque (1982) le grand film du moment, celui dont tous les enfants voulaient voir, celui qui avait droit à un reportage aux infos télévisés et dans les émissions jeunesse et qui faisait la couverture de tous les magazines. Un film pour gosse, mais pas que, réalisé par ce génie/rêveur de Spielberg. Comment ne pas être embarqué dans cette histoire de gentil petit extra terrestre perdu sur terre,traqué par des militaires et abandonnée par les siens à qui une bande de gosse va tout faire pour le faire regagner sa planète. Le film navigue adroitement au travers des émotions humaines: rires, peurs, tristesses, joies...accompagné par les partitions époustouflantes de John Williams.
Malheureusement, Spielberg n'a pu résister à répondre à l'appel du rafistolage numérique de son chef-d'oeuvre en 2002 faisant ainsi sombrer le film dans la guimauve et le ridicule ( les pistolets!!!!!!!). Spielberg nous a volé nos souvenirs.
Pour ma part le rêve a continué au travers le merchandising et cette superbe poupée de plastique de E.T mesurant 60cm offerte par ma mère, objet des plus basique, sans articulation ni fioriture mais qui m'a accompagné durant les quelques années qui ont suivi. Puis vint le roman et cette affiche, indétronable, indémodable reprise de "la création d'Adam" de Michel-Ange qui a habillé fièrement le mur de ma chambre.
Le début d'une grande aventure cinématographique commence.