Sorti en 1975 et réalisé par Sidney Lumet, Un après-midi de chien (Dog Day Afternoon) n’est pas un simple film de braquage. Inspiré d’un fait réel, ce huis clos tendu et surprenant explore avec finesse les failles humaines et les tensions sociales de l’Amérique des années 70.
Ce qui rend ce film si fascinant, c’est qu’il ne repose pas sur des scènes d’action spectaculaires, mais sur la tension psychologique et la profondeur des personnages. Al Pacino livre ici l’une de ses meilleures performances : il incarne un homme impulsif, fragile, parfois drôle, parfois bouleversant, mais toujours profondément humain. À ses côtés, John Cazale est d’une sobriété touchante.
Sidney Lumet choisit une mise en scène réaliste, presque documentaire. On ressent la chaleur étouffante de l’été new-yorkais, la nervosité croissante à l’intérieur de la banque, et la pression constante exercée par les caméras et la foule. Le film parle aussi d’identité, de marginalité, du pouvoir médiatique, et du fossé entre les individus et les institutions.
Un après-midi de chien reste, près de 50 ans après sa sortie, un film puissant et moderne. Il capte un moment de tension sociale avec une justesse rare, tout en racontant une histoire vraie pleine d’émotion, de chaos et d’humanité.