L’Ombre d’Emily (A Simple Favor) fait partie de ces films qui commencent comme une chose, deviennent une autre, puis finissent par être... ni l’une ni l’autre. Et ce n’est pas forcément un défaut — c’est même ce qui fait son charme. Paul Feig signe une comédie noire teintée de thriller qui, sans être parfaite, est franchement divertissante et visuellement très soignée. Dès les premières minutes, Anna Kendrick nous embarque. Elle est drôle, naturelle, pleine d’énergie. Et même si Blake Lively peut en agacer certains en dehors de l’écran, ici, elle incarne son rôle à la perfection.
L’intrigue joue avec les clichés autour de la femme parfaite, des secrets bien enfouis et des retournements de situation pensés pour nous déstabiliser. Certains fonctionnent mieux que d’autres, mais l’ensemble reste accrocheur. Il est vrai que la fin part un peu dans tous les sens, comme si le film ne savait pas trop comment boucler son chaos, mais l’humour décalé et le charisme du duo principal permettent de maintenir le cap.
Visuellement aussi, le film se distingue : les costumes, la photographie, la musique… tout contribue à créer ce mélange de sophistication et d’ironie grinçante qui donne à L’Ombre d’Emily sa personnalité. Ce n’est peut-être pas un classique du genre, mais c’est une proposition stylée et agréable à suivre. Et avec un verre de vin à la main, ça e encore mieux.
Ah, et soit dit en ant, j’adore Laisse tomber les filles de Gall. Elle colle parfaitement à l’ambiance.