A la veille de la Révolution française, une comtesse russe, joueuse invétérée, est proche de la ruine. Un homme mystérieux lui révèle une martingale permettant de gagner à coup sûr, à condition de ne la jouer qu'une seule fois. Deuxième film de Léonard Keigel, qui n'en réalisa que quatre, cette adaptation de Pouchkine est très marquée par la scénarisation de Julien Green. L'atmosphère fantastique, tendance sinistre, y est, mais le film pâtit d'un manque de moyens évident et surtout d'une interprétation pratiquement figée, à commencer par celle de Dita Parlo, qui eut son heure de gloire avec l'Atalante. S'il s'agissait de montrer l'enfer du jeu à travers des personnages damnés tels des fantômes, le pari est réussi mais le spectacle demeure assez lugubre et empesé.