Suzuki veut gagner des moignons

Des années que j'attendais ça, mon dépucelage Suzuki qu'un sort malin m'empêchait depuis longtemps de jeter aux orties...

Conditions optimales : un hôte et des convives d'exception, des raviolis ravissants, de la suze gouleyante, des glaçons rares et précieux, le seul fauteuil en plus, que ma goujaterie m'imposa sans remords... Et pour couronner le tout, une salade de fruits que Bourvil aurait aimé chanter...

Ca commence plutôt bien, comme un Yojimbo de yakusa, avec ce héros improbable à la tête de hamster grêlé, un début tonitruant et... Plus grand chose... Sur un sujet oscillant entre un Melville et un John Woo, nous sommes, hélas, plus près du dernier...

Heureusement, la mise en scène est là pour sauver un peu l'indigence du scénario. A noter une abominable scène zoophile avec un chat qui roule des pelles a un dégénéré, de la torture de main de yakuza, et une super séquence de pendu, véritable moment de grâce dans le film... Le reste est impossible à démêler, les couleurs et la musique rappellent certains De Funès de la même époque, les acteurs sont assez moyens, et j'ai assez vite arrêté de m'intéresser trop précisément à l'histoire...

Sinon, je viens de voir le titre, particulièrement hors sujet...

La propagande vicieuse de mes camarades me laisse croire que ce bon Suzuki, mal servi par une histoire moyenne, est capable de bien mieux, j'ai envie de voir !
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le 17 juin 2011

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Torpenn

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