Quelle déception ! Il s'agit bien là d'un film de série B tout à fait quelconque, quoi que puisse en dire la centaine de bougres béats du site qui semblent le révérer. Leur enthousiasme m'a conduit à le visionner, à mon grand malheur ! Dès les premières minutes, je compris mon funeste sort en constatant la médiocrité visuelle du film - ( vraiment ) très en deçà des normes esthétiques de l'époque, à la limite de l'amateurisme - tout en anticipant le rôle grotesque qu'allait jouer Omar Sharif dans cette mésaventure. La mise en scène, maladroite et sans prétention s'accorde tout à fait à la pauvreté d'un scénario qui, bien que l'auto-proclamé "écrivain" - Dieu ait son âme ! - en soit sans doute très fier, ne fait qu'entretenir la stérile recette de film dépourvu d’intérêt comme "Les pirates du Diable". Le pire est atteint lorsque Omar Sharif, au cours d'un des innombrables et inconséquents dialogues, en vient à citer des nombres précis de morts de cette période historique : Nous avons atteint avec cette séquence pédagogique le comble du mauvais goût ! Ce film comptera parmi ses méfaits d'avoir couvert de boue le célèbre Michael Caine, ainsi qu'une riche et grandiose période historique.
Mais comme tous les mauvais films, celui-ci aura au moins contribué à compléter - à tous égards - ma propre définition de la nullité et de l’échec cinématographique.
Il m'aura aussi enseigné la méfiance à l’égard d'éminents cinéphiles qui, bien que tout à fait sympathiques, ont, toutes choses considérées, un air soudainement réjouissant et cocasse - sauf leur respect ! - dont les visages arborés en vignette subissent sinistrement la drôlerie.