Les deux chèvres du Pentedrone
Les deux acolytes du Jamel Comedy Club étaient responsables de ma plus grosse poilade cinématographique de l'année 2011. Leur film (Case Départ) était diablement débile mais vraiment jubilatoire et ponctué de scènes et de répliques vraiment lourdes. J'en attendais pas moins de celui-ci. Malheureusement l'Afrique leur sied moins que les Antilles et leur humour est semble-t'il resté à l'aéroport international José Martí de La Havane (ils ont tourné à Cuba).
En effet, si les blagues ne manquent pas dans leur seconde production (et certaines sont bonnes prises à part, en valeur absolue si je puis dire), c'est dans leur exécution que le film pêche. D'une le rythme est beaucoup trop effréné (on est au niveau du "T'as une tâche, pistache"), de deux la réalisation est au niveau zéro (à savoir le téléfilm allemand sur M6) et de trois N'Gijol et Eboué (surtout lui) ne semblent pas croire un seul instant à leur vannes. On est même pas loin de voir et de ressentir le malaise d'Eboué quand c'est à son tour d'envoyer du rire. Des deux c'est vrai que c'est lui qui a la tâche la plus dure, son compère se contentant de faire le pitre en dictateur paranoïaque élevé au lait de Bavière, et que lui coller une histoire de cul avec une poupée gonflable n'arrange pas son cas.. Mais bon, le cas à plus d'aplomb que ça d'habitude.
Au final Le Crocodile du Botswanga lorgne d'avantage du côté d'Ace Ventura en Afrique que de la véritable satire humoristique à la Baron Cohen (et de leur premier film) qu'on était en droit d'attendre. La prochaine fois, les gars faites tourner la Pentedrone qu'on se marre un peu.