Il est intéressant de découvrir "Le crocodile du Botswanga", seconde collaboration entre Lionel Steketee, Fabrice Eboué et Thomas N'Gijol après "Case départ", au moment où la polémique concernant Sony et son film "L'interview qui tue" atteint des proportions franchement hallucinantes.
Scénarisé par Fabrice Eboué et Blanche Gardin, "Le crocodile du Botswanga" se paye lui aussi la tête d'un dictateur, dirigeant mégalomane d'une nation imaginaire située quelque part sur le continent africain. Une occasion surtout pour les auteurs de taper sur les nostalgiques de la colonialiste et du Troisième Reich, tout en taclant joyeusement l'extrême droite.
Séduisant sur le papier, "Le crocodile du Botswanga" est malheureusement un naufrage à l'arrivée, farce bien inoffensive totalement dénuée de rythme, pataude, pas drôle si l'on excepte un ou deux gags (le Sidaxyle), reposant sur un script paresseux ne racontant absolument rien.
Sorte de catalogue du Jamel Comedy Club, le casting ne brille pas franchement, Fabrice Eboué se révélant une fois encore piètre comédien, pendant que Thomas N'Gijol semble s'éclater bien plus que le spectateur, accompagné par des potes venus faire un petit coucou.
Beau pétard mouillé que ce crocodile qui ne risque pas de fâcher grand monde, hormis le spectateur cherchant désespérément quelque chose de consistant à se mettre sous la dent.
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