Sweet Smell of Press

J'en avais entendu grand bien de la part d'un très bon ami journaliste, et les notes de plusieurs de mes éclaireurs sur Senscritique paraissaient confirmer ses dires... Donc, quand en fouillant dans les rayons DVD d'un grand magasin, je tombe sur le film en question, je ne me fais pas prier : je saute dessus et m'empresse de filer à la caisse, de peur qu'un torpennien ne me ratrappe et dérobe mon trésor.

Après Network, visionné il y a quelques semaines, voilà encore un film sur le journalisme. Un peu dans le même registre, sauf qu'il est question ici de presse écrite, pas de télévision. J.J. Hunsecker (Burt Lancaster) est un chroniqueur de presse à scandale très puissant à New York, prêt à tout pour empêcher sa petite soeur protégée d'épo l'homme qu'elle aime. Sidney Falco (Tony Curtis) est agent de presse et travaille pour Hunsecker, mais ce dernier menace de ne plus le publier s'il ne l'aide pas à régler cette histoire avec sa soeur.

Tony Curtis rentre à merveille dans le rôle de Falco, cet homme opportuniste qui ferait tout pour gagner sa place dans une colonne de journal. Il est à la botte de Hunsecker, incarné par un Lancaster plus que convaincant en magnat de la presse impitoyable, sûr de lui et de son succès. Le film joue beaucoup sur les jeux de pouvoir et la manipulation par le biais de la presse à ragots qui, d'un simple article calomnieux, peut détruire une carrière, une vie. Une belle critique, pour l'époque, sur le pouvoir de la presse, du rôle qu'elle joue et de l'information qu'elle véhicule.

Les dialogues sont géniaux, la mise en scène est parfaite et le rythme soutenu. Dès les premières scènes, on est directement pris dans l'histoire qui va se dérouler et on ne décroche pas des 93 minutes. Je ne connaissais d'ailleurs pas Mackendrick, mais ce bijou me donne l'envie d'en voir d'autres du metteur en scène.

Donc, si comme moi vous tombez sur cette perle en magasin, n'hésitez pas, le prix ne déera surement pas les 5 euros (sauf s'ils le ressortent pour un quelconque anniversaire) et vous aurez visionné un classique méconnu mais indispensable !