La première séquence est éloquente. Un homme couvert de boue court dans une nappe de brouillard. Un homme, au loin, le soleil dans le dos, s'apprête à dégainer. Mais au lieu de tirer au pistolet, il envoie une hache sur le fuyard. Et puis retentit une musique, pour les afficiados du genre, elle lui rappelle quelque chose. On dirait une chanson du chef d'oeuvre de Castellari; Keoma.
Mannaja, l'homme à la hache est la queue de comète d'un genre mort depuis longtemps. Mais il y a eu Keoma. Et des producteurs ont pensé que le genre pouvait renaître.
Malheureusement, ça se voit. Les décors et la musique font trop penser au dernier chef d'oeuvre du western.
Mais il y a de bonne chose. Maurizio Merli aurait pu être un héros du western. Son imibilité est un atout. La musique des Angelis est plaisante. John Steiner est le plus grand méchant du cinéma italien. Martino apporte du romanesque et du baroque. Mais le scénario est un peu confus. Et puis, on ressent trop les influences. Ça reste plaisant.