Sorti en 1952, Manon des sources est la première des deux parties d'une œuvre globale portant le même nom. Contrairement à d'habitude, ça sera le film qui inspirera le roman et onze ans plus tard, Marcel Pagnol nous offrira l'eau des collines, à laquelle l'auteur ajoutera les ionnantes prémisses de son histoire.
Dans cette première partie, on découvre la vie d'un petit village de Provence, en émoi suite à la recherche de Manon, une jeune sauvageonne du coin, accusée d'agression et de vol par les gendarmes. Après avoir été retrouvée, elle e devant le tribunal de la ville, en étant défendue avec brio par l'instituteur local qui est tombé sous le charme de la jeune fille. Après avoir prouvé la fausseté des accusations et mis en exergue la mesquinerie des villageois, Manon est innocentée et, lors de la fête locale du lendemain, se venge en bouchant secrètement la source du village.
Si cette première partie est intéressante, notamment pour l'ambiance du village et pour la construction scénaristique, elle souffre de la comparaison avec son remake, réalisé en 1986 par Claude Berry. Si les personnages sont certes mieux écrits, notamment grâce à un meilleur jeu d'acteur, le film, lui, souffre d'un rythme erratique, particulièrement compliqué à er en début de film.
Au niveau du casting, on notera surtout la performance de Jacqueline Pagnol, meilleure qu'à l'accoutumée et qui ne souffre à aucun moment de la comparaison avec la piètre prestation d’Emmanuelle Béart.
Techniquement, il n'y a rien à dire, et on ne peut que regretter ce petit problème de tempo qui gâche bien trop à mon goût ce film tout de même assez sympathique