Mission ratée... The Final Reckoning

Voilà, c’est vu.


Et pour être franc, je ne sais toujours pas si je dois rire, pleurer… ou juste relancer Fallout pour me rappeler à quoi ressemble un vrai feu d’artifice.

Avant de voir ce huitième opus, j’ai revu les sept premiers films. Oui, tous. En mode marathon, pour être bien prêt. Et là, qu’est-ce que je découvre dans les 60 premières minutes de The Final Reckoning ? Un résumé géant. À coups de flashbacks, de dialogues explicatifs, de rappels de tout ce qu’on a déjà vu mille fois. Un vrai diaporama souvenir. Sauf que moi, je ne venais pas pour ça. Je venais pour vibrer, pour être emporté par une mission impossible, pas pour m’endormir sur un énième film nostalgique.


Le pitch, sur le papier, avait de quoi faire rêver : Ethan Hunt face à une intelligence artificielle incontrôlable, capable de manipuler le réel et de mettre en péril l’avenir du monde. Mais à l’écran, cette menace est invisible, abstraite, sans consistance. On en parle beaucoup, on l’explique sans cesse, mais on ne la vit jamais vraiment. On a l’impression que même les scénaristes ne savaient pas quoi en faire.


Et Ethan Hunt dans tout ça ? Il ne doute plus, il ne change plus, il est juste là, filmé comme une icône. C’est Tom Cruise qui joue Tom Cruise. Pas un espion, pas un personnage, mais un monument qui regarde sa propre légende défiler. Les personnages secondaires, eux, sont réduits à l’état de figurants. Mention spéciale tout de même pour le commandant du sous-marin, interprété par Tramel Tilman, qui dégage un vrai charisme dans ses rares scènes.


Heureusement, deux séquences d’action viennent sauver l’ensemble. Deux seulement, mais franchement impressionnantes. La scène du sous-marin est tendue, oppressante, presque horrifique. Et celle de l’avion est un pur délire visuel, parfaitement maîtrisé. C’est dans ces moments-là qu’on retrouve ce qu’on aime dans Mission: Impossible. Ce mélange de bravoure, de tension et de virtuosité technique.


Mais voilà, entre ces deux scènes, il faut se farcir près de deux heures de bavardages, d’expositions interminables, et de clins d’œil trop appuyés à la saga. Et le pire, c’est que tout ça ne mène… nulle part. Pas de vraie fin, pas de conclusion marquante, pas même un adieu digne de ce nom. Juste un flou artistique qui laisse la porte ouverte à tout… et surtout à rien.


Alors non, je n’ai pas é un mauvais moment. J’ai même vibré à deux reprises. Mais est-ce que c’est suffisant pour un final de saga ? Clairement pas. Si c’est vraiment la fin de Mission: Impossible, elle est bien fade. Et si ce n’est pas la fin… alors il va falloir sérieusement se réveiller pour que la saga retrouve ce qui faisait sa force : l’intensité, l’humain, la tension, la surprise.


Mon avis sur Youtube : https://youtu.be/Iimxjpe5EY0

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Le_Geekosaure

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