L'affiche évoque le meilleur du film noir des années 40 et le titre, Brian De Palma au sommet de son art. Oui, "Oppression" est une oeuvre ultra-référencée. Mais ce n'est pas vers "Le Faucon Maltais" ou "Pulsions" que se trouve les sources d'inspiration de ce petit thriller d'épouvante bien emballé mais plutôt vers le classique du classique du film d'horreur, "Shining". Folie ambiante, hallucinations, personnage secondaire connecté (par Skype certes...) à l'héroïne et chalet prisonnier des glaces, tout concourt ici à nous rappeler le chef d'oeuvre de Kubrick. L'hommage aurait facilement pu tourner à la bouffonnerie si l'homme derrière la caméra, Farren Blackburn, principalement connu dans le monde du petit écran pour avoir réalisé des épisodes de séries telles que "Daredevil" ou "Luther", ne faisait pas preuve d'un certain talent en nous offrant des plans témoignant d'une réelle maîtrise en terme de huis clos et de jeux d'ombres et de lumières. Les jump-scare sont un peu trop présents et beaucoup trop appuyés mais concourent à rendre l'atmosphère du film pesante et étrange. Là où le bât blesse, c'est plutôt au niveau d'un scénario maladroit qui n'arrive pas à faire la part belle aux personnages en rendant leurs réactions à la limite du comique (quand on ne sait pas comment faire tenir son héroïne dans une maison où la folie la guette, on ne fait pas sortir un personnage secondaire toutes les 5min pour essayer de la persuader de venir à l'hôtel ou chez une amie sans que l'héroïne en question n'ai d'arguments valables pour rester chez elle. C'est ce qu'on appelle se tirer une balle dans le pied...). Exercice de style convaincant, "Oppression" aurait pu être tout autre si Blackburn y avait ajouté plus de profondeur et des personnages secondaires utiles à l'intrigue.