Yves s'éprend et Simone s'ignore
La fin des années 70, ce n'est pas ce qu'on a fait de plus beau et de plus photogénique. C'est la fin des Yé-yé, des hippies et des canapés oranges, place au mobilier marronnasse, aux vestes grises et au cravate tricotées mains. Dans un film, Dieu que c'est laid cette décennie 75-85 en !
Encore plus lorsque c'est un film policier, avec les dépositions tapées à la machine, voire pire, à la main, et les courses poursuites en Talbot.
Le film de Corneau démarre vraiment au bout d'une demi-heure, pour une bonne heure assez sympathique quoique basée sur rien d'autre qu'une grosse coïncidence et une énorme aberration scénaristique. La dernière demi-heure fait tout retomber, écrasant du pied tout ce qu'on vient de voir, pour en faire de la bouillie.
Yves Montant rame, et le reste du casting patauge. L'affiche du film est une pure arnaque : « MONTANT/SIGNORET » ! Genre le face à face. En fait non, je clos là tout suspens, ils n'ont qu'une scène ensemble.
L'histoire en elle-même est une classique enquête policière sauf que le flic se retrouve soupçonné. Cela pimente un peu la sauce mais ne mène clairement à rien. Les scènes d'action sont dignes de Derrick et Montant qui tire avec son Python 357 a l'air aussi à l'aise que moi avec un fer à reer.
Bref, quelques idées intéressantes mais globalement c'est malhabile, et marronnasse.