Blue Prince est un OVNI, un aberration pour tout créateur de JV qui se respecte.
Non pas que le jeu soit mauvais, non bien au contraire. Blue Prince est un savant mélange de genres, entre rogue like, Myst et Knowledge Base Game (pensez Outer Wilds ou Tunic). L'idée assez périlleuse sur le papier se révèle en final magistralement bien exécutée même si on regrettera un aléatoire parfois... (trop) aléatoire.
Non, l’aberration viens plutôt de son contenue. Sans rien spoiler, Blue Prince est un jeu qui ne fait en somme que "commencer" une fois les crédits finis. Et quand je dis commencer, cela sous-entends qu'environ 50% du contenue se trouve derrière ses fameux crédits, des pans entiers parfois du jeu complètement optionnels.
Il faut ainsi imaginer qu'un pourcentage non négligeable de joueur ayant atteint ces fameux crédits se contenteront simplement de cela, rendant ainsi complètement "inutile" le reste du jeu.
Lors du développement d'un jeu, l'emphase est toujours mise sur les fonctionnalités qui bénéficieront à tous au détriment de ceux qui risquent d'être peu visible afin d'éviter des temps de développements rallongés. Des exceptions ici et la se font a cette règle mais le ROI (retour sur investissement) est un principe de base pour éviter de déer le scope (les limites du jeu, fixés par le cahier des charges)
Qu'un développeur/studio contredise cette règle à un tel niveau ne peux que forcer l'iration. Mais c'est à l'aune de ce "gâchis" de temps et de ressources qui caractérisent si bien l'art qu'on se rend compte du travail acharnée et du talent du studio qui à pour son premier jeu réagencer les pièces du jeu vidéo.