Dans ce premier opus de la série Donkey Kong, le joueur incarne « Jumpman », un petit personnage en salopette rouge qui deviendra bientôt l’iconique Mario. Sa mission : sauver sa petite amie « Lady » (plus tard appelée Pauline) des griffes du gorille Donkey Kong. Ce jeu marque donc les débuts historiques de Mario, futur visage emblématique de Nintendo.
La naissance du jeu de plateforme moderne
Donkey Kong se joue avec des commandes simples : se déplacer, sauter, monter et descendre des échelles. Mais derrière cette simplicité apparente se cache un gameplay exigeant et novateur pour l’époque. Le jeu se compose de quatre niveaux distincts : 25m, 50m, 75m et 100m. Chaque niveau demande au joueur de grimper jusqu’à Lady ou de faire tomber Donkey Kong en ôtant des boulons dans la structure. Des obstacles mobiles, comme les fameux tonneaux roulants, et des ennemis variés viennent complexifier la tâche. On peut saisir un marteau pour attaquer, mais cela empêche toute autre action, rendant la stratégie cruciale. À noter que dans les versions internationales, la difficulté augmente progressivement à chaque boucle, avec jusqu’à six niveaux dans les boucles ultérieures.
Ce jeu est aussi le premier à faire du saut un mécanisme central, ce qui influencera des générations entières de jeux de plateforme. L’idée de faire sauter le personnage pour éviter des dangers vient de Gunpei Yokoi, tandis que Shigeru Miyamoto avait d’abord envisagé une approche plus statique. Ce détail témoigne de l'importance créative du titre dans l’évolution du médium.
Une ambiance sonore et visuelle mémorable
Bien que les effets sonores soient peu nombreux, ils sont hautement reconnaissables et parfaitement intégrés : le thème principal, les sons de saut, le tintement des points bonus... tout contribue à l’identité sonore unique du jeu. Visuellement, le style est coloré, lisible et charmant, avec des animations comiques qui renforcent l'attachement aux personnages.
Une adaptation fidèle mais incomplète
Le portage sur Famicom, jeu de lancement de la console, est sans doute l’un des plus connus. Il conserve l’essence du jeu original mais sacrifie un niveau entier (le deuxième) pour des raisons de mémoire.La résolution change (verticale à horizontale), les animations sont simplifiées, et certains jingles sont modifiés. Malgré cela, le gameplay fondamental reste intact, et la version FC contribue largement à la popularisation de Nintendo à domicile.
Conclusion
Malgré quelques concessions, la version Famicom réussit à offrir une expérience fidèle à l’original, tout en s’adaptant aux contraintes techniques de l’époque. Elle a largement contribué à la démocratisation du jeu vidéo au Japon, et reste une adaptation de qualité, si on l'envisage bien sûr dans le contexte de 1983.