Popeye, c’est une adaptation directe du dessin animé américain. On y retrouve le trio classique : Popeye, Olive, et le rival Brutus. Le jeu n’essaie même pas de réécrire les règles. Il respecte l’univers original avec une fidélité touchante, et ça se sent à chaque pixel. Même les éléments de gameplay sont imprégnés de l’ADN du dessin animé : les épinards qui rendent invincible, la vilaine sorcière Sea Hag, et même le bébé Swee’Pea qui fait une petite apparition bonus.
Sur le papier, c’est simple : on dirige Popeye, on évite les ennemis, et on récupère les cœurs, notes de musique ou lettres qu’Olive envoie du haut de l’écran. Trois stages tournent en boucle, chacun avec ses subtilités. Mais cette boucle cache une vraie tension : Il ne faut surtout pas laisser tomber un objet sans le ramasser, sinon c’est la punition immédiate.Pas de trous mortels au bas de l’écran comme dans la majorité des jeux d’action de l’époque. Mais attention, le danger vient d’en haut ou des côtés : Brutus rôde, jette des bouteilles, et sait très bien escalader les plateformes pour vous choper.
Brutus (ou Bluto, selon les traductions) est un adversaire plus vicieux qu’on pourrait le croire. Il adapte ses attaques selon votre position : saute pour vous frapper si vous êtes au-dessus, vous chope si vous êtes en bas… On ne peut pas l’éliminer avec un simple coup de poing. Non, il faut attraper des épinards et lui foncer dessus.
Brutus est un adversaire plus vicieux qu’on pourrait le croire. Il adapte ses attaques selon votre position : saute pour vous frapper si vous êtes au-dessus, vous chope si vous êtes en bas… On ne peut pas l’éliminer avec un simple coup de poing. Non, il faut attraper des épinards et lui foncer dessus.
Les musiques sont peu nombreuses, mais bien pensées. Le thème de Popeye est là dès le démarrage, les bruitages sont soignés (mention spéciale au moment où Popeye gonfle sa pipe), et chaque événement du jeu déclenche une mélodie différente. Cela crée une tension rythmique qui faisait grand effet à l'époque.
Ce qui m’a frappé en y rejouant aujourd’hui, c’est la précision du game design. Nintendo, déjà à cette époque, faisait les choses avec sérieux. Popeye n’est pas un simple jeu de licence : c’est un jeu réfléchi, exigeant mais juste. Il évite les pièges trop punitifs des jeux de l’époque tout en imposant ses propres règles. Et malgré sa simplicité, il pousse à la stratégie : faut-il risquer une montée pour attraper ce cœur au sommet, ou attendre le bon moment ?
Un classique sous-estimé
Popeye, ce n’est pas qu’un jeu rigolo pour les nostalgiques des années 80. C’est un jeu solide, équilibré, et encore intéressant à jouer aujourd’hui. Certes, il pourra paraître limité en comparaison des titres qui suivront sur NES, mais il n'en reste pas moins un classique du début des années 80. Si vous avez la chance de mettre la main dessus, laissez-vous tenter. C’est une capsule temporelle à ne pas manquer.