A la recherche d’un petit jeu qui se boucle vite dans le catalogue PS+ (qui commence à être assez riche mine de rien), voilà que je tombe sur ce Killer Frequency. Avec aux manettes Team17, dont la saga phare Worms continue de me suivre à travers les générations de consoles, j’étais curieux. D’autant plus que si le contexte du jeu entre en plein dans cette vague nostalgique des 80s qui commence sérieusement à me courir sur le haricot, son concept était suffisamment aguicheur pour tenter le coup. Après tout, si c’est mauvais, il n’y a qu’à raccrocher vu que c’est dans l’abonnement.
Nous sommes Forrest Nash, une vedette de la radio limogée de son poste de grande écoute à Chicago, et se trouvant reléguée à un programme nocturne sur les ondes d’une station anonyme dans un bled qui l’est tout autant. Sauf que ce bled, comme tout bon bled rural des 80s, possède son psycho killer légendaire qui resurgit des années après sa mort présumée. Le patelin est privé de ses forces de police (trois personnes), et c’est donc à nous, depuis notre station, de faire office de standard du 911. Démarre alors un huis clos où nos seules interactions consistent à choisir des lignes de dialogues, explorer les salles du bâtiment qui se débloquent une à une au fil de la nuit, et er des vinyles sur la platine - Et lancer des boulettes de papier depuis notre bureau vers un panier à l’autre bout de la pièce. Très important les boulettes de papier, puisque ça nous occupera pendant certaines conversations qui durent. On deviendra rapidement un véritable Kobe Bryant. Plus de 200 paniers en fin de partie !
Notre objectif? Sauver la vie des résidents de la ville qui nous appellent en leur donnant des instructions pour échapper au tueur masqué. Comment désamorcer une bombe, démarrer une voiture sans les clés, se guider dans les rues de la ville… Des puzzles que l’on pourra résoudre en trouvant les indices disséminés dans nos locaux, et en étant attentif aux indications données par nos interlocuteurs. Et donc, pour chaque appel, il ne faut pas se planter sous peine d’entendre notre victime en ligne er de vie à trépas. On regrettera que les solutions soient globalement assez simples, avec une tendance escape game au niveau facile. J’ai pu sauver la trouzaine de personnes sans forcer, sans recharger.
Killer Frequency a la main lourde en termes de références à tout le genre du slasher : des rues aux noms de Myers ou Carpenter, des personnages qui s’appellent Freddy ou Laurie, et un scénario que l’on a déjà vu maintes fois. Mais malgré cela, une ambiance parvient à se dégager du titre, suffisante pour nous amener au bout de ses cinq petites heures. Notre partenaire durant ces événements, notre ingé son, parvient à créer une relation vocale rappelant celle de Firewatch, tandis que nos explorations de l’immeuble se ponctuent de quelques petites montées d’angoisse. Et le concept même, rappelant le sympathique film canadien Pontypool, est plutôt bien exploité.
Killer Frequency n’est pas un foudre de guerre, mais sa courte durée, conjuguée à une exécution agréable (et sa gratuité, ne nous mentons pas) en font un jeu honnête pour une soirée. Je découvre par ailleurs sur la fiche SC que le titre est jouable en VR. Nul doute que cela doit apporter à l’expérience.