J’ai un temps hésité à lui attribuer un 9, pour ne pas occulter les petites imperfections qui accompagnent souvent les jeux AA plus modestes. Mais face à ce qu’ils ont réussi à créer dans ces conditions de production, impossible de m’y résoudre.
C’est sans doute l’une des œuvres les plus immersives qu’il m’ait été donné de vivre… Un Moyen Âge plus vrai que nature. Jamais l’absence de dragons ni les vicissitudes du quotidien ne m’avaient semblé aussi grandioses.
C’est un jeu taillé pour moi. Certes, certains aspects pourront rebuter (manger, dormir, ou encore gérer son temps journalier), mais c’est justement là que réside, à mes yeux, sa plus grande force. Chaque décision, chaque détour a des conséquences qui appellent à une implication constante, et suscitent de véritables émotions.
Le jeu regorge de détails et de subtilités qui mériteraient à eux seuls des heures de discussion. Ses forêts sublimes, son monde à taille humaine, sobre mais riche, brillamment construit… Ici, pas de combats à intervalles réguliers, pas de course à l’efficacité : tout a de la valeur. Objets, argent, interactions. Un village de quatre maisons est crédible, vivant, important. Chaque trajet, loin d’être anodin, devient une aventure en soi.
Pour finir, je dirais ceci. « Odi panem quid meliora ». Ça ne veut rien dire, mais je trouve que ça conclut bien.