Depuis que la série Silent Hill s'est plus ou moins perdue, de nombreux jeux veulent lui rendre hommage voire carrément copier l'esthétique/le gameplay/le scénario/la musique des trois premiers jeux de la série.
Lone Survivor fait partie de cette vague de jeux, à ceci près qu'il est en 2D, et très pixelisé (peut-être trop mais j'y reviendrai). Ceci n'a rien de surprenant lorsqu'on sait que le développeur du jeu avait développé un demake 2D de Silent Hill 2 (Soundless mountains), très réussi au demeurant.
Lone Survivor est donc un survival psychologique avec une histoire floue et des monstres dérangeant.
Le côté survival est plus ou moins réussi : d’un côté les munitions sont rares et on est sans arrêt en train d’essayer de r pour se débarrasser des monstres par d’autres moyens, et ça c’est bien car on se sent fragile et jamais vraiment maître de la situation. Par contre il y a un aspect « nourriture » dans le jeu, très profond (possibilité de combiner les ingrédients, de cuire les aliments, et diverses catégories plus ou moins nourrissantes). Et ce système devient rapidement pesant, car bien trop complexe pour un jeu de 4/5 heures. L’inutilité d’un tel système est clairement démontrée par le fait que j’ai finis le jeu en me nourrissant uniquement de crackers, parce que je n’ai pas réussi à trouver d’eau (Un peu rageant quand dans l’inventaire s’entassent nouilles crues et café lyophilisé…).
Ajoutez à cela des pilules (trois types différents) dont on ignore l’effet, et le système de santé devient extraordinairement fouillis et opaque.
Et on arrive là au principal défaut du jeu : l’opacité des règles qui régissent le gameplay. On ne sait pas à quoi servent les pilules qu’on ramasse, on ne sait pas pourquoi le sommeil est parfois réparateur et parfois pas du tout, on ne sait pas si tel aliment sera plus bénéfique qu’un autre, etc… On fait des essais mais aucune conclusion claire ne s’impose, et on se lasse vite de ce manque de clarté.
Manque de clarté qu’on retrouve au niveau de l’histoire : on ne sait pas du tout de quoi il est question. On incarne un homme, il est question de monstre et de maladie, de nombreuses questions sont posées, et pan le jeu est fini. Rideau, et au revoir.
C’est complètement naze la manière dont se finit le jeu, et très maladroit. Si les Silent Hill étaient eux aussi mystérieux, et ne dévoilaient leurs intrigues que lentement et tardivement, ils n’hésitaient pas à apporter de vraies réponses, et on avait le sentiment d’avoir accompli (et appris) quelque chose.
Ici on n’est pas plus avancé à la fin qu’au début du jeu, et on est surtout dégouté de ne pas avoir de réponses aux questions que le jeu nous a fait nous poser…
Côté graphismes rien à redire, c’est du pixel art classique mais très efficace (à condition de dézoomer (en appuyant sur Q) si on a un grand écran, car les pixels sont vraiment TRES gros et font dégueulasse en plein écran sur un grand écran)
Le son est sans doute l’aspect qui m’a le plus plu, de par son hommage permanent et réussi à Akira Yamaoka. Musique stressante et calmes en alternance, et sons angoissants à tous les étages.
En conclusion, ça me fait mal de dire ça mais j’avais préféré Soundless Moutains, qui, s’il n’était qu’une ébauche de jeu, était plus fun à faire que Lone Survivor.
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