The Elder Scrolls IV: Oblivion - Remastered par Roi Pierrot

Quels sont les clichés qui collent bien à la peau de Bethesda depuis pas mal d’années ? Qu’ils sont de grosses feignasses se reposant trop sur leur communauté afin de finir les jeux via les mods ? Qu’ils accusent un retard technique avec un moteur vieillissant ? Que leurs doublages VF sont nanardesques ? Oui, oui et oui ! Néanmoins, je me permets d’y mettre une parenthèse, un figement dans le temps, une anomalie ! Nous avons un projet propulsé en shadow drop par l’intermédiaire de la bande-annonce. Nous sommes loin des campagnes marketing dont nous avons l’habitude pour tout ce qui touche aux grosses productions, et même aux plus modestes, chez Bethesda. Mais bon vous n'êtes pas là pour avoir mon ressentis sur l'industrie donc...ons rapidement sur le jeu !

Concernant les points noirs d’Oblivion Remastered, ils sont plus éthiques qu’autre chose. Même si les responsables de Skyblivion caressent Bethesda dans le sens du poil (et ils ont raison), je ne peux m’empêcher d’y voir un gourdin bien huilé planté dans le c** à cette équipe qui bosse sur ce projet depuis 2012. Ils ont déjà pratiqué ce genre de “sabotage” avec une mise à jour complexifiant l'accès à Fallout London. Il subsiste tout de même des problèmes de performance sur PS5 Slim (je ne sais pas pour la Pro), avec un mode performance qui accuse certains ralentissements et un mode qualité tout bonnement injouable. Pour le reste, les défauts inhérents au matériel de base sont présents : bugs, redondance des environnements dans les donjons, un level scaling qui faisait déjà débat en 2006, etc.

Le jeu utilise l’UE5, et bordel, comme c’est beau ! J’ai en tête l’instant où j'observe la première porte d’Oblivion à Kvatch : c’est magnifique. Globalement, si on ne tient pas compte de l’optimisation aux fraises, les environnements en extérieur sont superbes, quand on ne regarde pas de trop près. Les grottes/cavernes ne bénéficient pas de cette même impression, la faute, comme dit plus haut, à un level design trop répétitif.

Enfin, le jeu garde tout de même son bon coup de vieux, mais il n’est pas dépaysant pour autant, car Bethesda se traîne les mêmes casseroles depuis plus de 20 ans. Bravo au studio Virtuos pour ce lifting qui conserve l’âme de Cyrodiil et le témoignage d’une époque pas si révolue que ça ou Bethesda était encore en 2006 au sommet de son art.