Le diamant avant l'ange des ténèbres.

En commençant le premier opus, on prend déjà une belle claque. Ouille, déjà 29 ans depuis sa sortie ! Ensuite, la deuxième ne s’est pas fait attendre. Les contrôles de l'époque sont atroces aujourd’hui, les graphismes de l’époque sont ATROCES aujourd’hui… ce jeu est ATROCE AUJOURD’HUI !

Fort heureusement, le jeu comporte des options d’accessibilité qui sont plus que bienvenues :

- Un système de sauvegarde plus souple pour le premier épisode.

-Un contrôle plus moderne de Lara.

- Une amélioration graphique avec notamment des textures retravaillées ainsi qu’un éclairage global redéfini.

- Un mode photo.

- Un switch dynamique entre la version d’origine et la version moderne sur le plan visuel… la grande classe, ça !

Seulement, on n’adapte pas aussi facilement le moteur archaïque de Tomb Raider ! L'équipe d’origine s’était déjà cassé les dents avec Angel of Darkness. La version moderne comporte, selon moi, deux éléments fâcheux :

- Les contrôles d’origine sont aussi lourds qu’un camion-citerne, mais ils sont bien plus précis pour l'exécution des sauts. Il vous arrivera une fois ou deux de devoir switcher sur les contrôles d’origine si vous êtes face à une phase n’offrant pas une marge d’erreur suffisante, ce qui est relativement frustrant.

- La gestion de la lumière moderne change complètement l’aspect de l’environnement… sauf que le cheminement d’origine, lui, n’a pas bougé d’un pixel. En game design, la lumière sert à mettre en avant les points d’intérêt pour aider le joueur à progresser. Or, cette nouvelle gestion lumineuse a tendance à nous perdre, apportant parfois une confusion relative sur le chemin à suivre. Certaines zones importantes se retrouvent dans la pénombre, des leviers sous l’eau deviennent difficilement perceptibles, etc. Ce défaut entraîne un age régulier entre les deux versions, ce qui, contrairement aux contrôles, est particulièrement satisfaisant pour les nostalgiques comme moi.

Pour conclure sur ce Remaster, il est difficile d’attribuer une note sans tenir compte des défauts de base inhérents aux œuvres d’origine. Je pense notamment au backtracking parfois mal dosé, à un mauvais équilibrage de la difficulté dans l’épisode 2… et n’en parlons même pas pour l’épisode 3 ! Mais dans l’ensemble, cette trilogie s’adresse avant tout aux nostalgiques, qui redécouvriront avec plaisir une époque révolue.