Après Fils du feu sorti en 2016 aux éditions Grasset, l’auteur bisontin Guy Boley revient avec Quand Dieu boxait en amateur, son nouveau roman. Disponible en format poche chez Folio depuis peu, ce nouveau livre signé Guy Boley est l’occasion de se confronter à nouveau avec un auteur dont le nom résonne de plus en plus.
La bande-annonce
« Il faut l’imaginer, mon père ce héros, roi du monde et boxeur, assis dans la cuisine, ouvrir son dictionnaire et recopier des mots dont il se demande comment il parviendrait à les tordre sous sa langue pour construire des phrases aussi belles et volubiles que les fers emmêlés qu’il façonne dans son atelier. »
Dans une rurale oubliée, un gamin ionné par les mots grandit auprès d’une mère que la littérature effraie. Elle veut faire de lui un homme. Alors très tôt, René devient forgeron puis champion de boxe, domptant l’enclume et le ring avec la même grâce. Mais jamais ne faiblit son amour des lettres. Quand son ami d’enfance, devenu abbé de la paroisse du quartier, lui offre le rôle principal de sa pièce de théâtre, René se lance dans le plus dur et le plus lumineux des combats, sous les yeux ébahis de son fils.
L’avis de Lettres it be
Fils de René Boley, forgeron puis boxeur de grand talent, Guy Boley repart sur les traces de ses racines. Après Fils du feu, un premier livre qui avait marqué le début de sa traversée du temps, l’auteur revient aux affaires avec Quand Dieu boxait en amateur. Sans grande surprise, il sera question de boxe, de ring, de sueur et de souvenirs.
C’est une Lettre au père pour mettre les poings sur les « i » que nous offre Guy Boley dans son dernier roman. Deuxième volet d’une trilogie prévue sur ses origines et celles de son monde disparu, Quand Dieu boxait en amateur est un petit joyau, taillé à la serpe. Les trouvailles sont nombreuses, les inventivités de la langue toujours plus savoureuses. Page après page, le titre prend toute son ampleur et cette course au père devient toujours un peu plus splendide. C’est court, c’est incisif, entre ring de boxe, scène de théâtre et pages du dictionnaire : difficile de ne pas apprécier ce doux mélange !
Après lecture, facile de comprendre la nomination de ce nouveau livre de Guy Boley dans la liste pour le Goncourt 2018. Difficile en revanche de comprendre pourquoi ce roman n’est pas allé plus loin. Quand Dieu boxait en amateur est un roman fort, qui boxe les mots et feinte les facilités du genre avec la vivacité des plus grands. Et quelle dernière page… Fort, très fort !
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