Une lecture très différente du Hussard sur le toit. Le même auteur, mais un genre différent, un style différent. Nous sommes toujours en Provence, sur les flancs de la Montagne de Lure au dessus de Manosque.
Le livre commence de façon très poétique, ce qui m'a fait craindre un récit un peu naïf qui risquait de m'ennuyer fort. Les senteurs, le chant des cigales, le soleil. Tout y est et tellement présent que j'ai moi aussi l'impression d'avoir quitté le Nord de la .
Mais rapidement, le ton change : une angoisse imprécise est palpable. Puis la fontaine cesse de couler.
L'atmosphère s'alourdit, on s'interroge, on murmure, on complote. Les Bastides se font païennes, superstitieuses. C'est la divination de la nature qui se révolte contre l'homme qui consomme sans vénérer.
Un récit que j'ai beaucoup aimé, un huis clos estival riche que je poursuivrai probablement avec Un de Baumugnes. Un jour...